Dès l’aube du xxie siècle, Paul Virilio alertait ses contemporains sur « la tyrannie du temps réel de l’information ». Architecte–urbaniste et théoricien des catastrophes, il prédisait les effets pervers des chaînes d’actualité en continu qui engendrent « la synchronisation de l’émotion » : elles ont imprimé un rythme si effréné que la moindre information donne le sentiment d’être