LE MOT DU MOIS

Devoir

« On ne fait pas grand cas d’un homme qui oublie de remplir son devoir,
à moins qu’on ne l’en somme. »
Plaute

« La récompense du devoir est le devoir même. »
Cicéron

« Ne porte pas tes regards sur le principe directeur des autres, mais regarde droit
où te conduit la nature : la nature universelle, par les accidents qui t’arrivent,
et ta propre nature, par les devoirs qu’elle t’impose. »
Marc Aurèle

« La vie est un devoir, le bonheur n’est qu’un prêt. »
Henri-Frédéric Amiel

« Il faut qu’un homme d’honneur aime son devoir, jusqu’à s’exposer aux plus grands dangers, à la mort même, pour le remplir. »
Jean-Baptiste Blanchard

« Le premier devoir de l’homme public est de remplir les obligations de sa charge ;
le second est de s’en démettre, quand il ne peut s’y maintenir que par une injustice. »
Hypolite de Livry

« Plus un homme a fondé profondément sa vie sur l’éthique, moins il sentira
le besoin de parler constamment du devoir. »
Søren Kierkegaard 

 « L’homme est un être fini à qui incombe un devoir infini. »
Vladimir Jankélévitch

« Pourquoi le droit des uns implique-t-il le devoir des autres ? »
Robert Sabatier

« Devoir ! Nom sublime et grand, toi qui ne renfermes rien en toi d’agréable, rien qui implique insinuation, mais qui réclames la soumission, qui cependant ne menaces de rien de ce qui éveille dans l’âme une aversion naturelle et l’épouvante pour mettre en mouvement la volonté, mais poses simplement une loi qui trouve d’elle-même accès dans l’âme et qui cependant gagne elle-même malgré nous la vénération (sinon toujours l’obéissance), devant laquelle se taisent tous les penchants, quoiqu’ils agissent contre elle en secret ; quelle origine est digne de toi, et où trouve-t-on la racine de ta noble tige, qui repousse fièrement toute parenté avec les penchants, racine dont il faut faire dériver, comme de son origine, la condition indispensable de la seule valeur que les hommes peuvent se donner eux-mêmes ?

Ce ne peut être rien de moins que ce qui élève l’homme au-dessus de lui-même (comme partie du monde sensible), ce qui le lie à un ordre de choses que l’entendement seul peut concevoir et qui en même temps commande à tout le monde sensible et avec lui à l’existence, qui peut être déterminée empiriquement, de l’homme dans le temps à l’ensemble de toutes les fins (qui est uniquement conforme à ces lois pratiques et inconditionnées comme la loi morale). Ce n’est pas autre chose que la personnalité, c’est-à-dire la liberté et l’indépendance à l’égard du mécanisme de la nature entière, considérée cependant en même temps comme un pouvoir d’un être qui est soumis à des lois spéciales, c’est-à-dire aux lois pures pratiques données par sa propre raison, de sorte que la personne comme appartenant au monde sensible est soumise à sa propre personnalité, en tant qu’elle appartient en même temps au monde intelligible. Il n’y a donc pas à s’étonner que l’homme, appartenant à deux mondes, ne doive considérer son propre être, relativement à sa seconde et à sa plus haute détermination, qu’avec vénération et les lois auxquelles il est en ce cas soumis, qu’avec le plus grand respect. »
Emmanuel Kant, Critique de la raison pratique



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