Le ciel est plat. La terre est très plate. Et entre le ciel et la terre s’étend bien droite, sans un virage sur près de cinq-cents kilomètres, la route d’asphalte à double voie qui traverse Utabolinda : la nationale 127.
C’est un ciel de plomb d’un bout à l’autre de l’année, une terre rouillée d’un bord à l’autre de l’horizon, une végétation très verte, d’un vert que l’humidité re

©Pierre Place
La mort du coiffeur
Serge Bramly