Hanabi montre ses mouvements avant le début du Kiki Ball, The Kiki Hour au Hasard Ludique.
Hanabi montre ses mouvements avant le début du Kiki Ball, The Kiki Hour au Hasard Ludique.

En vogue

Textes et photos Teresa Suarez

Issue des États-Unis et créée par la communauté LGBT+, la culture des ballrooms s’exporte en France depuis quelques années. Au cœur de ces soirées : concours de danse (voguing) et défense des droits des minorités sexuelles.
Les basses font vibrer les murs, les danseurs profitent des dernières minutes pour s’échauffer et chacun tente de trouver la meilleure place pour mieux apprécier le spectacle. Le ball va commencer. Cette dernière décennie, Paris est devenue la capitale de la scène ballroom européenne.
Ces compétitions qui mêlent voguing – un style de danse inspiré des défilés de mode – et performances artistiques se sont développées aux États-Unis dans les années 1960 au sein de la communauté noire et latino LGBT+. À l’époque, Crystal LaBeija, légendaire drag-queen américaine, dénonce le racisme des concours réservés à la communauté travestie, où seuls les canons de beauté blancs et stéréotypés sont mis en valeur. Elle décide de créer sa propre compétition, ouverte aux femmes trans, noires et latines. Les balls deviennent un refuge pour ces communautés exposées à la haine et aux discriminations. Crystal LaBeija fonde aussi la première house, la house of Labeija. Ces lieux, dirigés par un « father » ou une « mother », offrent un foyer et une nouvelle famille aux jeunes de la communauté LGBT+ qui ont été exclus par leur famille biologique.
Dans les années 1980 et 1990, ces événements deviennent des piliers de la culture LGBT+, à la fois espaces de compétition, de revendications politiques et de célébrations. Cet univers arrive en France dans les années 2010 grâce à mother Lasseindra Ninja – l’une des figures les plus importantes de la scène voguing mondiale et dont les mouvements fascinent les plus jeunes – et se développe grâce aussi à mother Steffie Mizrahi ou mother Rheeda LaDurée.
Déjà popularisé par le clip de Madonna, Vogue, cette danse suscite de plus en plus d’intérêt. En témoigne la récente série grand public Pose, qui raconte cet univers dans les années 1990. Ces images se concentrent sur les espaces, les corps des danseurs et les émotions qu'ils déclenchent dans le public, et traduisent l’esprit d'une communauté qui se transforme sans jamais oublier ses origines politiques.

Abraham Krauss raconte une histoire à travers ses mouvements en utilisant une lumière lors d’un ball à Montreuil.

Deux danseurs s’affrontent lors d’un ball.

Keiona, l’une des figures les plus importantes de la scène francaise, réalise un dip lors d’une battle avec l’emblématique Axoo.

Le jury du Lions Kiki Ball encourage les danseurs lors d’une battle.

Michelle LaDurée de la maison LaDurée, première maison créée en France, se prépare a participer à une des catégories lors du Lions Kiki Ball à La Parole Errante à Montreuil.

Portrait du danseur Jayce de la maison Gucci.

Un danseur montre ses mouvements lors d’une battle pendant une Kiki Ball.

Une danseuse montre ses mouvements rapides lors d’un Kiki Ball.

Hanabi montre ses mouvements avant le début du Kiki Ball, The Kiki Hour au Hasard Ludique.

Habibitch, danseuse iconique de la scène ballroom parisienne, réalise un saut lors d’une Kiki Ball....

Issue des États-Unis et créée par la communauté LGBT+, la culture des ballrooms s’exporte en France depuis quelques années. Au cœur de ces soirées : concours de danse (voguing) et défense des droits des minorités sexuelles. Les basses font vibrer les murs, les danseurs profitent des dernières minutes pour s’échauffer et chacun tente de trouver la meilleure place pour mieux apprécier le spectacle. Le ball va commencer. Cette dernière décennie, Paris est devenue la capitale de la scène ballroom européenne. Ces compétitions qui mêlent voguing – un style de danse inspiré des défilés de mode – et performances artistiques se sont développées aux États-Unis dans les années 1960 au sein de la communauté noire et latino LGBT+. À l’époque, Crystal LaBeija, légendaire drag-queen américaine, dénonce le racisme des concours réservés à la communauté travestie, où seuls les canons de beauté blancs et stéréotypés sont mis en valeur. Elle décide de créer sa propre compétition, ouverte aux femmes trans, noires et latines. Les balls deviennent un refuge pour ces communautés exposées à la haine et aux discriminations. Crystal LaBeija fonde aussi la première house, la house of Labeija. Ces lieux, dirigés par un « father » ou une « mother », offrent un foyer et une nouvelle famille aux jeunes de la communauté LGBT+ qui ont été exclus par leur famille biologique. Dans les années 1980 et 1990, ces événements deviennent des piliers de la culture LGBT+, à la fois espaces de compétition, de revendications politiques et de célébrations. Cet univers arrive en France dans les années 2010…

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