Ricky Ford : sax addict

Mathieu Perez

Lorsqu’il évoque Ricky Ford, Sonny Rollins ne tarit pas d’éloges.

JAZZ Lorsqu’il évoque Ricky Ford, Sonny Rollins ne tarit pas d’éloges. « Il est l’un de nos meilleurs saxophonistes. » La légende du jazz le connaît bien, leur amitié remonte à 1974. « Ricky était un jeune phénomène au ténor, se souvient le contrebassiste Jerome Harris. À cette époque, beaucoup étaient influencés par Coltrane. Lui était l’un des rares à s’intéresser à la génération d’avant. Sonny et Ricky sur une même scène, c’était comme voir le maître et son disciple. » Tous deux ont ce gros son au saxophone, gorgé de blues. Côtoyer les aînés, apprendre des géants du swing et des pionniers du bebop, Ford a fait cela toute sa vie durant. À Boston où il a grandi, à New York où il a vécu, à Paris où il réside depuis trente ans. Voyez les deux premiers groupes qu’il a rejoints au début de sa carrière. D’abord, il y a l’orchestre de Duke Ellington, repris après son décès par son fils Mercer. C’est lui qui, en 1974, embauche le jeunot de 20 ans. Il doit faire ses preuves : « En concert, j’avais un solo sur chaque morceau. Mais je connaissais tout le répertoire sur le bout des doigts. Les vieux musicos étaient sidérés », rigole Ford. Cootie Williams, fabuleux trompettiste, le prend sous son aile : « Il me racontait avoir grandi avec Lester Young, donné à Monk ses premiers concerts et l’avoir aidé à composer “Round Midnight”, l’hymne des musiciens de jazz. C’est du lourd. »Ensuite, il y a Charles Mingus, le virtuose de la contrebasse, que le…

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