un grand blond chez les black stars
À l’aube de la trentaine, l’ancien espoir du football suédois Emil Lundén a décidé de rechausser les crampons. Pour déchaîner les foules comme dans ses rêves de gosse, il s’est lancé le pari de devenir le premier Européen à jouer au Kenya.
Emil faisait toujours le même rêve. Au pied d’un virage en ébullition, devant une foule prête à tous les débordements, il envoyait le ballon caresser les filets avant de plonger vers le point de corner. « Ça devenait de plus en plus réaliste, décrit-il. Je me voyais dans un stade immense, avec des dizaines de milliers de personnes en tribunes. » Sauf qu’à chaque fois, l’explosion de joie laissait place à la sonnerie du réveil, puis à une douche froide. Ce rêve qui le poursuivait sans relâche, avec l’acharnement d’un coureur kényan, Emil Moberg Lundén l’avait bien touché du doigt, dix ans plus tôt. « J’ai joué devant 5 000 personnes », se souvient l’ancien buteur d’Azalea BK et du Kinna IF, des équipes de la région de Göteborg, dans le sud-ouest de la Suède. À la veille de ses 20 ans, il avait empilé une dizaine de pions en troisième division, plaçant ainsi les siens sur l’échiquier du football national. Emil intéressait quelques clubs de l’élite. Les yeux étaient braqués sur lui, mais il regardait déjà ailleurs. Au fond, ce qui l’intéresse se trouve alors de l’autre côté de ces rochers encerclant la baie de Göteborg. Le jeune homme veut voyager et refuse de céder aux sirènes du football local. « Je n’aimais pas l’environnement du vestiaire, souffle-t-il. Mieux valait ne pas essayer d’être intelligent ou les mecs se moquaient de toi. C’était assez cruel. » La concurrence entre joueurs et les menaces des supporters adverses lui inspirent un dégoût croissant. Alors, quand un match risque de le mettre en retard à l’enterrement de son grand-père, Emil Moberg Lundén décide de raccrocher les crampons et de faire son sac. Le Suédois s’évade en Asie et en Amérique, puis rentre au port pour y devenir instituteur. C’est là que le rêve commence à prendre forme, imperceptiblement, comme une lame de fond qui, d’abord invisible, va enfler et tout emporter sur son passage. Et cette vague qu’il n’avait pas vu venir le mène sur les côtes du seul continent qu’il n’avait encore jamais visité.
Emil Lunden, portrait du kényan blanc ©Edouard Pont
En 2014, alors qu’il a délaissé la pédagogie pour des études de journalisme, Emil découvre le Kenya. Non seulement le pays lui plaît, mais on lui explique que le niveau de son championnat est à peu près celui de la deuxième division suédoise. Autrement dit, la barre ne semble pas insurmontable. « C’est assez inégal », juge Mark Harrison, un ancien gardien de but anglais devenu entraîneur de Gor Mahia, le club le plus populaire du Kenya avec l’AFC Leopards. « Les trois ou quatre premières équipes ont le niveau de la National League, qui est le cinquième échelon anglais. Mais il y a un fossé avec le bas du classement. » À l’image d’Eliud Kipchoge, recordman mondial du marathon, les Kényans brillent surtout par leur endurance. L’athlétisme est évidemment le sport national. En volley-ball, leur sélection féminine a aussi remporté neuf titres de championnes d’Afrique, et les équipes de cricket et de rugby à sept font régulièrement bonne figure. Mais dans le sport le plus populaire au monde, les Kényans courent toujours. Qualifiés pour la Coupe d’Afrique des nations à seulement six reprises, ils n’ont jamais vu la Coupe du monde. Pourtant, ce pays aime le football. Selon un sondage de l’institut Synovate Research publié en juin 2010, c’est le sport favori de 74 % de ses habitants. « Il y a beaucoup de passion et de talents », assure Brian Wesaala, fondateur de la Football Foundation for Africa, une organisation basée à Nairobi qui veut offrir plus d’opportunités aux espoirs du continent. Depuis son arrivée il y a dix ans, l’instituteur français Luc Lagouche fait le même constat. « Il y a autant de qualité au Kenya qu’au Nigéria », assure ce fan de football qui dirige les Kibera Black Stars. Au pays des Super Eagles, il avait créé une équipe dans la ville de Kano pour la mener jusqu’à la première division.
À l’image d’Eliud Kipchoge, recordman mondial du marathon, les Kényans brillent surtout par leur endurance.
Certes, on vibre plus à l’Ouest qu’à l’Est de l’Afrique. Quand il était entraîneur adjoint au Togo, le Français Sébastien Migné avait du mal à mettre un pied dehors sans être assailli par les supporters. L’actuel assistant du sélectionneur du Cameroun était plus tranquille du temps où il coachait le Kenya en 2018 et 2019. Il avait pourtant aidé les Harambee Stars à se qualifier en Coupe d’Afrique des nations pour la première fois depuis quatorze ans. Il y a longtemps que ce pays de 53 millions d’habitants joue au ballon. Dès 1924, alors que le football n’est arrivé que très récemment dans les bagages de l’empire britannique, une formation kényane est mise sur pied pour une tournée en Ouganda. Avec son voisin, Nairobi improvise la Gossage Cup, une compétition plus tard ralliée par la Tanzanie et Zanzibar, puis par les autres pays d’Afrique de l’Est (elle existe aujourd’hui sous le nom de CECAFA). La tendance est la même à l’ouest du continent, à ceci près qu’elle offre plus d’opportunités aux jeunes joueurs. Dans les colonies françaises, certains sportifs ont tôt fait de prendre la route de la métropole. Dès les années 1930, les clubs de l’Hexagone se renforcent par exemple en Algérie et au Maroc. Des passerelles se créent. Un Africain doit en revanche avoir résidé plus de deux ans au Royaume-Uni pour y obtenir une licence professionnelle. Résultat, les Kényans, les Ougandais et les Soudanais restent chez eux. Quand Londres abandonne enfin ces restrictions, en 1978, c’est pour mieux les remplacer par d’autres. Dans la patrie du ballon rond, les adeptes de Football Manager le savent parfaitement, un permis de travail est demandé aux étrangers. La Premier League accueille en fin de compte assez peu de ressortissants africains du Commonwealth, même quand, comme les Nigérians et les Ghanéens, ils sont nombreux à faire carrière sur le Vieux Continent. De leurs côtés, les championnats français, belges et portugais s’enrichissent de joueurs issus des anciennes colonies. Au passage, le Sénégal, le Cameroun ou la Côte d’Ivoire y ont peut-être gagné quelque chose. En tout cas, « les Français ont créé des académies, ont envoyé des scouts, un réseau s’est tissé », relève Brian Wesaala. À l’Est, rien de comparable, et les Harambee Stars restent dans l’ombre.
Il faut attendre 1992 pour voir un membre de la sélection mettre le pied en Europe, avec la signature de Michael Okoth Origi en Belgique. Son fils, Divock Origi, est aujourd’hui international belge. « Ils ont commencé à être plus nombreux à partir des années 2000 », précise Brian Wesaala. « Mais les agents européens sont historiquement concentrés sur l’Afrique de l’Ouest, où des découvreurs français traquent les futurs talents. Ça n'a pas été le cas à l’Est. » En 2004, lesdits agents détectent une pépite venue du Kenya. Elle empile les buts sous le maillot d’Al Arabi Doha, au Qatar, et est citée par le Guardian parmi les jeunes footballeurs les plus prisés de la planète, aux côtés de Wayne Rooney, Robinho et Robin van Persie. « À l’époque, je ne pensais même pas à l’Europe, rembobine Oliech. J’avais été détecté lors d’un match avec la sélection des moins de 20 ans en Égypte, sinon personne ne serait venu me chercher au Kenya. » Un temps pressenti à l’Olympique de Marseille, Dennis Oliech signe finalement à Nantes. Il laisse un souvenir mitigé sur les bords de l’Erdre avant de sillonner les pelouses de Ligue 2 avec Auxerre et Ajaccio. On est loin du lustre de Rooney, Robinho et Van Persie, mais l’avant-centre n’en devient pas moins une star dans son pays. « C’était mon modèle quand j’étais jeune », se souvient Anthony Wambani. Cet international kényan a grandi à Dagoretti dans le même quartier que son idole, à l’ouest de la capitale. Formé sur les terrains voisins de Kibera, il a été repéré par une formation de l’élite, Bandari, avant de rallier l’Europe. « Il y a une école suédoise à Nairobi. C’est ce qui m’a permis de signer au Vasalunds IF, retrace-t-il. À l’époque, c’était assez rare mais ça commence à devenir plus courant grâce aux liens qui existent entre les deux pays. » Un an après l’arrivée en France de Dennis Oliech, McDonald Mariga part faire carrière en Suède. En 2010, il devient le premier kényan à apparaître en Ligue des champions sous les couleurs de l’Inter de Milan. La même année, John Guidetti, un avant-centre international suédois qui a grandi à Nairobi où son père était enseignant, signe à Manchester City. Il ne défendra jamais le drapeau au bouclier, mais fera le bonheur de plusieurs équipes européennes, au Royaume-Uni, en Hollande ou en Espagne.
Avant de briller sur le Vieux Continent, Guidetti s’était démené dans les rangs des Black Stars de Kibera. Situé au sud-ouest de la capitale kényane, juste à côté de Dagoretti, ce quartier qui aligne les toits de tôle rouillée est considéré comme le plus grand bidonville urbain d’Afrique de l’Est. « Il avait 10-11 ans, moi 17 et je lui apprenais à marquer des buts », se remémore Dennis Oliech. « J’ai adoré », a un jour affirmé John Guidetti au Guardian. « Je raconte à tout le monde que je veux vivre au Kenya quand ma carrière sera terminée. Ils me disent que je suis fou et je leur réponds que c’est le meilleur endroit au monde. » Hasard de l’expatriation, c’est aussi là, à Kibera, qu’atterrit Emil Moberg Lundén après six mois d’intense entraînement chez lui. « Dans mon entourage, il y avait beaucoup de doutes, admet-il. Pour certains, j’étais attiré par l’exotisme de la situation, j’allais prendre la place d’un Kényan et pour finir mener un projet aux relents néocolonialistes. Cela explique en partie pourquoi je n’ai pas réussi à récolter beaucoup de financements. » Sur place, les premiers contacts sont pourtant bons. Ses hôtes paraissent aussi intrigués que ravis de voir un Européen s’intéresser au football kényan. Des habitants à qui il a confié son ambition le présentent au manager des Kibera Black Stars, au bord d’un terrain pelé. Avant même de toucher un ballon, il lui parle de son rêve. Un brin circonspect, le dirigeant accepte de le mettre à l’essai, quitte à lui servir de tremplin vers l’élite. Sur les conseils de ses hôtes, le Suédois se donne pour objectif d’enfiler la liquette verte de Gor Mahia.
Le jeune Suédois a commencé à s’attacher à ses partenaires, il veut leur rendre la confiance qu’ils ont placée en lui.
Les bonnes années, cette formation soutenue par un public populaire dispute un derby face à ses rivaux de l’AFC Leopards devant 40 000 personnes. Aucun Européen n’y a encore participé, en tout cas pas sur le terrain. Avant l’arrivée de Mark Harrison, Gor Mahia a été coaché par une kyrielle de Britanniques, un Croate, un Maltais, deux Brésiliens et un Portugais. « J’ai fait mes petites recherches avant de lancer le projet, glisse Lundén, et tout ce que j’ai trouvé c’est que Gor Mahia avait engagé un joueur brésilien, mais que, quand il est arrivé, il était aussi gros que lent. Tout le monde se moquait de lui. » L’escroc en question, Giovanni Rodriguez Bissolli, a mis les voiles après trois entraînements en 2013. Manifestement en surpoids, il aurait trompé les dirigeants de Gor Mahia avec une fausse vidéo. Son compatriote Wilson Silva Fonseca était plus en forme à son arrivée en 2021. Il n’empêche, lui aussi est rentré au Brésil cinq mois plus tard, au terme d’une brouille contractuelle. « Il n’était plus là quand j’ai pris mes fonctions, mais on m’a dit qu’il avait du mal à s’adapter à la vie ici, rapporte Mark Harrison. Je peux le comprendre parce que c’est très différent. » Les premières semaines, Emil s'accommode plutôt bien des conditions climatiques, de l’altitude et des terrains dégarnis. Il marque même lors du premier des trois matchs amicaux qu’il dispute. Mais très vite, il doit faire un choix : rester avec les Kibera Black Stars ou tenter sa chance à Gor Mahia. Seulement, le jeune Suédois a commencé à s’attacher à ses partenaires, il veut leur rendre la confiance qu’ils ont placée en lui. Peut-être sent-il aussi que la marche est haute à Gor Mahia. Dans un quartier où réussir signifie sortir de la misère, son ambition paraît soudain déplacée. Le rêve d’Emil ne pèse pas grand-chose à côté de ceux de ses coéquipiers. Quand il était enfant, Eddie Tahiti Lenox se voyait par exemple au Milan AC. « En grandissant, tu es rattrapé par la réalité, reconnaît le joueur des Black Stars. Tu es en Afrique, et plus particulièrement au Kenya. Combien de footballeurs d’ici ont rejoint les grands championnats ? Combien de talent scouts viennent ici ? Où sont les académies qui te permettent d’y arriver ? Tu commences à te limiter. Et ces rêves s’éloignent petit à petit. »
C’est aussi le cas pour Emil. Après mûre réflexion, il décide de continuer l’aventure avec les Black Stars plutôt que de frapper à la porte de Gor Mahia. À tout prendre, il y a des choses plus importantes que de jouer devant des dizaines de milliers de personnes. Ce qu’il ignore alors, c’est qu’il n’obtiendra jamais de licence pour jouer en deuxième division. Un club comme Kibera Black Stars a vocation à aider les jeunes kényans à sortir du dénuement par le football, pas à investir dans un Suédois sorti de nulle part. Au reste, « Emil n’avait pas le niveau », souffle Luc Lagouche. Le principal intéressé commence d’ailleurs à le réaliser. « Je perdais confiance dans ma capacité à jouer pour les meilleures équipes », confie-t-il. En 2017, Gor Mahia dispute un match amical face à Everton, un club anglais. Dans leur effectif, les Britanniques peuvent compter sur un buteur qui a pleinement justifié sa présence sur la liste du Guardian de 2004, un certain Wayne Rooney. « Quand j’ai vu ça, je me suis dit : tu te prends pour qui Emil, tu crois vraiment que tu es assez bon pour jouer contre lui alors que tu n’as recommencé à t’entraîner que depuis moins d’un an ? » Ce n’est donc pas seulement le rêve d’Emil qui est moins grand que celui de ses coéquipiers, c’est aussi son niveau. Un meilleur joueur aurait-il pu réussir là où il a échoué ? « Même si les clubs en avaient les moyens financiers, ce ne serait sans doute pas une bonne idée pour eux de recruter un Européen, parce qu’ils devraient le payer trois ou quatre fois plus que les autres, que ce serait insuffisant pour améliorer vraiment l’équipe, mais très efficace pour la démotiver », juge l’entraîneur Mark Harrison. Si les dirigeants africains sont plus enclins à attirer des coachs du nord de la Méditerranée, c’est que leur impact sur le rendement des formations qu’ils entraînent est réputé meilleur. « C’est important de donner plus de chances aux entraîneurs d’ici », tempère Brian Wesaala. Luc Lagouche est du même avis : « Les étrangers, qu’est-ce qu’ils ont fait ? Pas grand-chose. Ils viennent souvent pour se faire un nom ou prendre leur cachet. » Encore une fois, le Kenya regorge de talents, ils ne demandent qu’à disposer du cadre pour s’épanouir. Les clubs européens commencent d’ailleurs à s’y intéresser. En novembre 2021, l’Olympique lyonnais a signé un partenariat avec la Rova Sports Academy, une structure de Nairobi qui veut promouvoir les athlètes locaux. « L’intérêt commence à se développer », se réjouit Anthony Wambani, l’international kényan.
« Ce que j’aime vraiment dans le football, ce n’est pas marquer des buts, c’est faire partie d’une équipe. »
Malheureusement, « bon nombre de clubs ont parfois des difficultés pour payer leurs joueurs, il y a un manque criant d’investissement dans la formation et d’opportunités pour les joueurs , résume Brian Wesaala. En mai 2021, la FIFA a exclu le Zoo Kericho FC d’une première division déjà bien affectée par le Covid-19 pour matchs arrangés. Six mois plus tard, le patron de la fédération nationale, Nick Mwendwa, a été démis de ses fonctions. Il est suspecté d’avoir détourné 38 millions de shillings (300 000 euros). En décembre, les poursuites ont été abandonnées faute de preuves. Le gouvernement a tout de même créé une commission pour enquêter sur des détournements de fonds. Pour la Fédération internationale de football (FIFA) il s’agit d’une ingérence insupportable, qui vaut aujourd’hui au Kenya d’être banni des instances internationales. Malgré tout, les Harambee Stars espèrent toujours disputer la prochaine Coupe d’Afrique des nations. « Nous avons de bonnes chances », estime Anthony Wambani. Lorsqu’il joue en équipe nationale, le milieu de terrain du Vasalunds IF exerce son métier dans « de bonnes conditions, avec des standards européens ». Mais il sait que c’est loin d’être le cas dans le championnat local. Avec un autre ex-international, Dennis Oliech a décidé de briguer la présidence de la fédération, tout en créant une académie pour aider les Kényans à s’expatrier. « Nous devons impliquer d’anciens footballeurs et créer des équipes nationales de jeunes », plaide-t-il. Le Ghana ou le Nigéria ont de très bonnes sélections des moins de 16 ou moins de 18 ans. Pas nous. C’est ce qui permettra à nos talents de taper dans l’œil des Européens. » L’ancien attaquant nantais entend également attirer des sponsors dans un football en manque de recettes depuis que la chaîne SuperSport ne diffuse plus le championnat. « Ici, un footballeur peut jouer cinq ans sans pouvoir s’acheter une voiture », peste-t-il.
Alors qu’était-il allé faire, Emil Moberg Lundén, dans cette galère ? « Il était peut-être un peu naïf, mais il voulait accomplir son rêve tout en étant dans une logique de partage » résume Luc Lagouche. « Il a développé une réelle complicité avec ses coéquipiers et c’est tout à son honneur. » Le Suédois ne jouera jamais devant 40 000 personnes, mais un public bien plus nombreux le verra bientôt frapper dans un ballon. Car le documentaire où il relate son expérience, Pojkdrömmen, est en train d’être traduit dans toutes les langues. « À la fin de mon aventure, j’ai réalisé que ce que j’aimais vraiment dans le football, ce n’était pas marquer des buts comme quand j’étais jeune, c’était faire partie d’une équipe, de faire les choses ensemble », philosophe-t-il. Avant de partir, Emil a créé la Wale Wale Slum Soka Academy, une association qui doit « permettre aux enfants de développer leur intérêt et leur talent footballistique ». Depuis Göteborg, il continue à lui envoyer de la force. ...
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