France, Hauts-de-Seine (92), Colombes, l'artiste et laqueur Isabelle Emmerique dans son atelier//France, Hauts-de-Seine, Colombes, the french artist and lacquerer Isabelle Emmerique in her studio

Laque : le baiser amoureux

William Emmanuel

art La première chose que l’on remarque en entrant dans l’atelier d’Isabelle Emmerique, caché au fond d’un jardin en région parisienne, c’est la lumière. Les grandes baies orientées vers le nord et les ouvertures zénithales éclairent pleinement sans aveugler, créant une atmosphère propice à la création et mettant en valeur les différentes pièces exposées. La seconde est l’odeur forte des différentes mixtions, qui peut indisposer les plus fragiles. Pas de quoi perturber cette spécialiste de la laque, l’un des deux […]

art La première chose que l’on remarque en entrant dans l’atelier d’Isabelle Emmerique, caché au fond d’un jardin en région parisienne, c’est la lumière. Les grandes baies orientées vers le nord et les ouvertures zénithales éclairent pleinement sans aveugler, créant une atmosphère propice à la création et mettant en valeur les différentes pièces exposées. La seconde est l’odeur forte des différentes mixtions, qui peut indisposer les plus fragiles. Pas de quoi perturber cette spécialiste de la laque, l’un des deux seuls maîtres d’art en cette matière en France, qui travaille en permanence, imaginant un tableau, soignant l’apprêt pour un autre, réparant un troisième. En une quarantaine d’années, Isabelle Emmerique est devenue une référence mondiale, obtenant en 2005 la reconnaissance du Japon avec le Grand Prix de la triennale de Kanazawa, qui n’avait jamais récompensé un laqueur occidental. C’est peu connu mais la laque n’est pas qu’une spécialité asiatique. Bien sûr, elle a été découverte dans cette région du monde, où pousse le rhus verniciflua (toxicodendron vernicifluum), cet arbre qui donne un liquide visqueux d’un blanc laiteux qui s’oxyde pour devenir rouge, marron puis noir. Au départ, c’est une colle - un polymère naturel, qui résiste à la chaleur jusqu’à 400 degrés. C’est ce que montrent les objets (peignes, bols…) remontant à 8000 ans avant Jésus-Christ découverts en Chine. Travailler cette matière n’est pas permis à tout le monde car c’est un puissant toxique, provoquant des réactions parfois violentes chez les personnes allergiques (20% de la population en Asie, la moitié…

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