Living Rooms

Dominique Nabokov

Bourgeois ou décontractés, minimalistes ou chargés, désordonnés ou parfaitement rangés, souvent majestueux, rarement exigus, il règne dans ces Living Rooms un grand silence. Leurs habitants sont absents. Son appareil photo instantané au bout des doigts, Dominique Nabokov pénètre discrètement dans ces maisons. Elle choisit un point de vue, photographie, se retourne, photographie tel quel, rien d’apporté, rien de modifié, sans artifice, puis elle repart. Rien n’est prémédité. Elle ne photographie pas des intérieurs pour les magazines de décoration. D’ailleurs certaine fois, elle ne connait pas les lieux avant de s’y rendre. De ces lieux, elle sait qui y résident, amis ou connaissances, et s’intéresse à eux pour qui ils sont. Le Living Room est à la fois un lieu de souvenir et un espace où se joue la vie quotidienne. Il est intime et pièce de réception. Il est un sanctuaire. Il reflète ceux qui y vivent : celui de Bob Wilson révèle un fétichisme pour les chaises, celui d’Yves Saint Laurent donne à voir une fabuleuse collection d’art, le salon de Fanny Ardant semble être une loge de théâtre d’autrefois... Dominique Nabokov dresse ainsi le portrait des occupants de ces lieux à la manière de Perec dans son roman Les Choses.
Cette aventure débute au milieu des années 90, quand Tina Brown invite la photographe à réaliser un essai pour le New Yorker. Le 16 octobre 1995, l’hebdomadaire publie 18 Polaroids d’intérieurs où Dominique dresse le portrait de l’élite culturelle de New York à travers leurs Livings Rooms. Elle poursuivra cette série pendant plus de 20 ans dans les villes où elle a le plus vécu, à Paris puis Berlin.

 

Photographies et légendes de Dominique Nabokov

Texte de Lucas Djaou

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Bourgeois ou décontractés, minimalistes ou chargés, désordonnés ou parfaitement rangés, souvent majestueux, rarement exigus, il règne dans ces Living Rooms un grand silence. Leurs habitants sont absents. Son appareil photo instantané au bout des doigts, Dominique Nabokov pénètre discrètement dans ces maisons. Elle choisit un point de vue, photographie, se retourne, photographie tel quel, rien d’apporté, rien de modifié, sans artifice, puis elle repart. Rien n’est prémédité. Elle ne photographie pas des intérieurs pour les magazines de décoration. D’ailleurs certaine fois, elle ne connait pas les lieux avant de s’y rendre. De ces lieux, elle sait qui y résident, amis ou connaissances, et s’intéresse à eux pour qui ils sont. Le Living Room est à la fois un lieu de souvenir et un espace où se joue la vie quotidienne. Il est intime et pièce de réception. Il est un sanctuaire. Il reflète ceux qui y vivent : celui de Bob Wilson révèle un fétichisme pour les chaises, celui d’Yves Saint Laurent donne à voir une fabuleuse collection d’art, le salon de Fanny Ardant semble être une loge de théâtre d’autrefois... Dominique Nabokov dresse ainsi le portrait des occupants de ces lieux à la manière de Perec dans son roman Les Choses. Cette aventure débute au milieu des années 90, quand Tina Brown invite la photographe à réaliser un essai pour le New Yorker. Le 16 octobre 1995, l’hebdomadaire publie 18 Polaroids d’intérieurs où Dominique dresse le portrait de l’élite culturelle de New York à travers leurs Livings Rooms. Elle…

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