Tandis que l’on entre chaque fois plus dans le voisinage de la catastrophe climatique, à savoir celle qui rendra notre monde tout bonnement invivable, j’ai l’intime conviction que l’humanité se prépare à jouer sa dernière carte – pas vraiment un atout maître, plutôt une sorte d’astuce de grand-mère de l’espèce : l’arche, aussi nommée la méthode du sauve-qui-peut. Le cinéma ne s’y trompe pas – regardez le trop sous-estimé Don’t Look Up et dites à ceux qui ne l’ont pas vu […]
Tandis que l’on entre chaque fois plus dans le voisinage de la catastrophe climatique, à savoir celle qui rendra notre monde tout bonnement invivable, j’ai l’intime conviction que l’humanité se prépare à jouer sa dernière carte – pas vraiment un atout maître, plutôt une sorte d’astuce de grand-mère de l’espèce : l’arche, aussi nommée la méthode du sauve-qui-peut. Le cinéma ne s’y trompe pas – regardez le trop sous-estimé Don’t Look Up et dites à ceux qui ne l’ont pas vu que ce sont des cons, n’hésitez pas, vraiment ! – on finira un jour par quitter la terre avec le vague espoir de sauver quelque chose du peu qu’il nous restera. J’y pense dans mon bain, pris par temps de sécheresse hivernale, avec une certaine tranquillité. Les derniers hommes laisseront la terre derrière eux, et regarderont de loin cette petite boule bleue, finalement assez ridicule. Ils seront un peu émus, mais surtout soulagés, comme en quittant cette ex dont on sait d’avance qu’on regrettera le souvenir. Il y a deux façons de vivre sa fin : avec angoisse, celle des éco-anxieux et des éco-prophètes, celle de ceux qui veulent vivre à tout prix, qui veulent même plus que vivre, qui veulent survivre, considérant impossible que l’aventure humaine s’achève là. L’autre façon, c’est le détachement. Comme à la fin d’un grand repas, même si je n’ai eu le droit qu’au dessert, et que le ventre de tous les convives est tendu par d'innombrables abus, il faut payer l’addition, régler la note. Tant pis ! au…
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