Saint-Louis du Sénégal 1970-1980

Adama Sylla

Regarder les photographies d’Adama Sylla, c’est s’engager dans un voyage anthropologique. Ce Sénégalais, qui vient d’avoir 89 ans et qui vit dans la ville de Saint-Louis, où il s’adonne aussi à la peinture, est moins connu que les Maliens Malick Sidibé ou Seydou Keïta, dont les travaux ont été montrés un peu partout. Adama Sylla n’a pas eu cette chance. Mais pour Ange-Frédéric Koffi, le commissaire de l’exposition Mécanique poétique qui a eu lieu à Paris dans les galeries Talmart et La La Lande, cette reconnaissance tardive est justement une chance. Car, dit-il, « on peut découvrir son travail sans préjugé ».

Adama Sylla fait ses premiers pas dans la photographie en 1957 puis il travaille comme conservateur au musée du Centre de recherches et de documentation du Sénégal. Très vite, en parallèle d’une activité en studio, il réalise un travail documentaire avec l’objectif, selon Ange- Frédéric Koffi, de « témoigner du changement au Sénégal après l’indépendance ». Engagé dans une « pratique acharnée de la photographie », il ne pose que rarement son appareil argentique et s’occupe lui-même de ses tirages. Il collecte aussi des clichés d’autres photographes, de sorte que sa collection de quelque 40 000 pièces constitue un trésor témoignant de l’évolution de son pays durant quatre décennies.

Dans les photos d’Adama Sylla, il y a une volonté de saisir l’âme des sujets et parfois un clin d’œil – volontaire ? – à certaines approches. Comme le souligne le commissaire de l’exposition, « certaines postures peuvent rappeler le maniérisme ou l’Antiquité ». Au-delà de la poésie et de la délicatesse que montrent certains clichés, on y perçoit une recherche sur les structures, avec une volonté de symétrie. Parfois, Adama Sylla montre son désir de sortir du cadre, avec un hors-champ étonnant. Comme un message qui indique que la photographie ne capte qu’un instant et que la vie continue.

Toutes les photos ont été prises à Saint-Louis et sont reproduites avec l’aimable autorisation de la galerie Talmart (Paris 4e).

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Regarder les photographies d’Adama Sylla, c’est s’engager dans un voyage anthropologique. Ce Sénégalais, qui vient d’avoir 89 ans et qui vit dans la ville de Saint-Louis, où il s’adonne aussi à la peinture, est moins connu que les Maliens Malick Sidibé ou Seydou Keïta, dont les travaux ont été montrés un peu partout. Adama Sylla n’a pas eu cette chance. Mais pour Ange-Frédéric Koffi, le commissaire de l’exposition Mécanique poétique qui a eu lieu à Paris dans les galeries Talmart et La La Lande, cette reconnaissance tardive est justement une chance. Car, dit-il, « on peut découvrir son travail sans préjugé ». Adama Sylla fait ses premiers pas dans la photographie en 1957 puis il travaille comme conservateur au musée du Centre de recherches et de documentation du Sénégal. Très vite, en parallèle d’une activité en studio, il réalise un travail documentaire avec l’objectif, selon Ange- Frédéric Koffi, de « témoigner du changement au Sénégal après l’indépendance ». Engagé dans une « pratique acharnée de la photographie », il ne pose que rarement son appareil argentique et s’occupe lui-même de ses tirages. Il collecte aussi des clichés d’autres photographes, de sorte que sa collection de quelque 40 000 pièces constitue un trésor témoignant de l’évolution de son pays durant quatre décennies. Dans les photos d’Adama Sylla, il y a une volonté de saisir l’âme des sujets et parfois un clin d’œil – volontaire ? – à certaines approches. Comme le souligne le commissaire de l’exposition, « certaines postures peuvent rappeler…

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