Les morceaux choisis de… Ladaniva

Sophie Rosemont

Derrière le nom de Ladaniva (qui est aussi celui d’un 4 × 4 russe utilisé par la population arménienne !) officient la chanteuse arménienne Jaklin Baghdasaryan et le musicien français Louis Thomas. Depuis leur rencontre, dans le Nord de la France, ils réinventent – entre autres – la musique des Balkans lors de concerts enfiévrés qui les ont menés jusque sur le sol américain. Produit à Gand par Jasper Maekelberg (Balthazar, Warhaus), leur premier album, simplement baptisé Ladaniva, est irrésistible, tant il mélange les genres et les folklores, créole ou arménien. Pour Bastille, le duo explore l’ailleurs musical, choisissant dix chansons signées par des artistes albanais, britanniques, arméniens, indiens, roumains, ou encore touareg.

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« ZASPALO E CHELBIICHE »,

Cosmic Voices from Bulgaria

Jaklin: Quand j’entends les harmonies de ce chant bulgare, je frissonne, même si je ne comprends pas les paroles – ce n’est pas ce qui me happe de prime abord dans un morceau. Louis et moi sommes très sensibles aux mélodies. D’où le choix de titres souvent instrumentaux dans cette playlist !



 

« DEER STOP »,

Goldfrapp

Louis: L’album dont est issu Deer Stop, Felt Mountain, m’a énormément marqué dès sa sortie, en 2000, par le traitement des sons du duo britannique, la voix, l’univers contemplatif et onirique, les influences jazz, le tout en restant pop. À la fin du morceau, quand la voix d’Alison Goldfrapp se distend, c’est impressionnant !



 

 

« KEL DESTINE »,

Firmin Viry

Jaklin: Cette démonstration maloya signée par l’un des plus grands chanteurs réunionnais, Firmin Viry, est l’un des premiers morceaux que j’ai entendus en me rendant sur cette île magique. Je l’ai chanté partout : sous la pluie, les cascades, dans la mer… Des percussions au chant en passant par des échos tamouls, tout est d’une grande beauté, à la hauteur de l’album Mémwar in Pèp.

 

 

 

 

« MUSTT MUSTT »,

Kiran Ahluwalia & Tinariwen 

Jaklin: Là encore, c’est le mélange des genres, entre le répertoire indien et le blues touareg, qui me plaît. Le texte est religieux, et à chaque fois, c’est pareil : je ferme les yeux et je tape dans mes mains ! Il y a quelque chose de l’ordre de la transe dans la musique hypnotique de Tinariwen.



 

« FIDES TUA »,

Tigran Hamazyan

Jaklin: On suit de près ce musicien arménien – qui joue depuis tout petit – aujourd’hui âgé de 36 ans seulement. J’aime son mix entre le folklore arménien, le jazz et le classique. Très riches dans ce morceau, ses harmonies s’allient parfaitement avec les rythmiques. Pas besoin de paroles !



 

 

« CLAIR DE LUNE »,

Django Reinhardt

Louis: Adolescent, j’ai découvert le jazz manouche, né en France mais nourri d’influences américaines et tziganes, grâce à des amis dans le Sud, avec qui j’ai ensuite souvent joué. Ce morceau de Django est sublime. Clair de Lune est très simple, à écouter lors d’une calme soirée d’été…

 

 

 

« NISHTULLA »,

Mandi Nishtulla

Louis: Une musique tubesque de la communauté des Roms d’Albanie, par un chanteur qui se produit souvent dans des fêtes et des mariages. Même si le rythme est plutôt lent, on aime beaucoup danser dessus et relever ces inflexions mélodiques, ces notes qui glissent… Très inspirant !

 

 

 

« PARCE QUE »,

Charles Aznavour

Jaklin: « Parce que t’as les yeux bleus. Que tes cheveux s’amusent à défier le soleil. Par leur éclat de feu… » C’est à la fois très simple, presque naïf, et néanmoins très expressif. Ici, le personnage aime maladroitement, peut blesser sans le vouloir, il réalise que la différence d’âge peut être troublante, quand l’un a vécu, et l’autre pas…

 

« MELODIE DE ASCULTARE »,

Adam Stângă

Louis: C’est un trompettiste roumain qui, ici, témoigne d’un style typique de la région de la Valachie, accompagné d’un cymbalum, et avec une étonnante articulation des notes. J’aime appréhender d’autres manières de jouer la trompette, d’autres approches musicales.

 

 

« WILD MAN BLUES »,

Henry “Red” Allen

Louis: Sur la version que j’aime,
Rex Stewart joue au cornet – mon premier instrument – et son solo est épatant. Il y a tellement d’humour. Je conseille chaudement la vidéo disponible sur YouTube : Stewart s’arrête pour rire, puis reprend, sans jamais oublier d’être virtuose, et il y a une interaction incroyable avec les autres instrumentistes. Ce désir de partage au sein de la musique, c’est ce qui nous motive le plus, avec Jaklin. 



Ladaniva, Pias. En tournée en France et en Europe avec un concert le 9 novembre à La Cigale, Paris 18e.



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