Quinze ans après sa première montée des marches avec Le Bon, la Brute et le Cinglé (2008), Kim Jee-woon a retrouvé Cannes et son Festival pour présenter son nouveau film, Ça tourne à Séoul ! Cobweb, une comédie noire marquée par un renouvellement surprenant de la créativité du Coréen et un changement radical de genre après A Bittersweet Life (2005) – son œuvre majeure – ou le sadique et traumatisant J’ai rencontré le diable (2010). Ça tourne à Séoul ! Cobweb explore le thème de […]
Quinze ans après sa première montée des marches avec Le Bon, la Brute et le Cinglé (2008), Kim Jee-woon a retrouvé Cannes et son Festival pour présenter son nouveau film, Ça tourne à Séoul ! Cobweb, une comédie noire marquée par un renouvellement surprenant de la créativité du Coréen et un changement radical de genre après A Bittersweet Life (2005) – son œuvre majeure – ou le sadique et traumatisant J’ai rencontré le diable (2010). Ça tourne à Séoul ! Cobweb explore le thème de l’imposture sur le mode chaotique, l’humour se mêlant au fantastique au fil d’une intrigue dont on ne manquera pas de questionner le caractère, sinon autobiographique, au moins personnel suggéré par l’homonymie entre le cinéaste et son personnage principal, Kim (Song Kang-ho), lequel veut réaliser un film qui rivaliserait avec son premier long-métrage, considéré par beaucoup comme son unique chef-d’œuvre. D’où une rumeur persistante et embarrassante : il aurait été réalisé par son prédécesseur et ancien maître, mort mystérieusement dans un incendie. Ça tourne à Séoul ! Cobweb s’articule autour du tournage de ce nouveau « chef-d’œuvre », au cours duquel incidents et complications s’enchaînent, depuis le manque de soutien des producteurs avides jusqu’aux pressions exercées par le ministère de la Culture. Au fil du récit, les acteurs déjantent, versent dans la caricature, installant une ambiance foutraque qui culmine avec le surgissement du surnaturel, le fantôme du maître de Kim faisant son apparition. Au-delà de ce scénario virevoltant qui stimule continûment l’attention et l’intérêt du spectateur, on retrouve dès les premiers plans la maîtrise cinématographique…
La suite est reservée aux abonné(e)s
Déjà abonné(e) ? connectez-vous !