De l'usage à l'usure

Le roman de l’argent

Claire Pignol

Selon les économistes, le désir d’argent n’est pas une fin en soi. Mais la littérature s’est affranchie de cette rationalité pour nous offrir des exemples réjouissants de personnages avares, spéculateurs, obsessionnels.

 

L‘ économiste veut accroître les richesses. Le titre de l’ouvrage fondateur d’Adam Smith paru en 1776, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, l’exprime clairement. Smith veut éclairer le législateur désireux d’enrichir à la fois le peuple et le souverain. Plus récemment, Angus Deaton, dans La Grande Évasion, paru en 2016 en France, dit encore les bienfaits de la croissance pour fuir un état de pauvreté initial. Le désir d’une vie meilleure, partagé par tous, invite à solliciter le savoir de l’économiste afin d’améliorer les conditions de vie.

La richesse visée n’est pas monétaire mais réelle, constituée d’objets susceptibles de satisfaire les besoins ou les désirs. Au service de cet objectif, Smith inaugure une pensée qui promeut la division du travail : à la fois technique, dans les unités de production, et sociale, à travers le développement de la production destinée au marché. Lorsque la production est assurée dans une division du travail, chacun produit pour satisfaire, au-delà de ses besoins propres, ceux des autres, et compte en retour sur la production d’autrui pour satisfaire une large partie de ses besoins. Lorsque la division du travail prend une forme marchande, les décisions de production sont motivées par la recherche d’une validation sociale particulière : le paiement des marchandises en monnaie. Les décisions de production, qui visent à produire ce qui est nécessaire, utile ou simplement agréable à la population, résultent alors non d’une délibération collective mais d’une coordination non intentionnelle. L’agent marchand décide de la nature et de la quantité de sa production en anticipant le prix auquel il pourra l’écouler. La validation des décisions par l’échange incite et contraint à rechercher son intérêt sous forme monétaire : chaque agent marchand veut et doit vendre au mieux sa production. Conclue, la transaction confirme que la production répond aux besoins de la société. La division marchande du travail fait ainsi de l’accès à l’argent la condition de la vie matérielle de chacun, et de la recherche de l’argent, un motif légitime d’action.

L’argent toutefois – la richesse sous forme monétaire – n’est pas désiré en tant que tel. Il n’est que le moyen d’accès aux biens qui constituent les richesses réelles. La monnaie mesure certes la richesse de chacun et celui qui désire les richesses réelles vise d’abord l’argent. Comme le soulignait Rousseau : « l’argent n’est bon à rien par lui-même. Il faut le transformer pour en jouir ». Seul bien dépourvu d’utilité intrinsèque – sauf pour les rares agents qui sont par ailleurs numismates –, l’argent ne vaut que par le pouvoir qu’il donne d’acheter des biens utiles. C’est pourquoi il ne s’identifie pas à la richesse qui, elle, est réelle, composée des biens destinés à procurer ou à accroître la jouissance. L’argent, que l’économiste nomme plus volontiers monnaie, est appréhendé par ses fonctions. Numéraire, la monnaie mesure la richesse. Moyen d’échange, elle est l’intermédiaire nécessaire entre les biens que l’on possède et ceux que l’on désire. Le caractère central de cette fonction fait de la monnaie un objet que la théorie peut parfois s’autoriser à négliger, comme l’énonce David Ricardo, dans les Principes de l’économie politique et de l’impôt : « le numéraire n’est que l’agent au moyen duquel l’échange s’effectue ». Réserve de valeur enfin, la monnaie permet de différer des dépenses sans prendre le risque d’un investissement physique ou boursier – même si son pouvoir d’achat peut être érodé par l’inflation ou les taux de change flottants. Keynes, dans la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, met l’accent sur cet usage. Dans ces différentes fonctions, l’argent n’est jamais désiré pour lui-même.
 

L’argent n’est que le moyen d’accès aux biens qui constituent les richesses réelles.

 
Une tradition philosophique, pourtant, offre un autre regard sur l’argent. Elle est issue d’Aristote, qui, dans Les Politiques, distingue deux usages possibles de la monnaie. L’art naturel d’acquérir des richesses, qui appartient à l’économie domestique, s’y oppose à la chrématistique. L’économie domestique, qui vise à se procurer les biens indispensables à la vie, ou avantageux à une vie politique ou familiale, contient un art d’acquérir qui n’exclut ni le troc ni l’échange monétaire. La monnaie n’y intervient que comme intermédiaire des échanges : elle n’en n’est pas la finalité. Dans la chrématistique à l’inverse, l’argent apparaît comme le but ultime de l’échange, lequel ne vise qu’un accroissement illimité de la richesse monétaire. Mauvaise pour l’individu, parce qu’elle éloigne du bien-vivre, la conception chrématistique l’est tout autant pour la société, dans laquelle elle produit de l’injustice. Rousseau ira plus loin qu’Aristote en considérant la monnaie comme porteuse d’une corruption si dangereuse qu’il vaut toujours mieux éviter son usage. À l’inverse, la pensée économique déniera le plus souvent le danger de la chrématistique et ne verra dans la monnaie qu’un instrument inoffensif. Quelques grands économistes font pourtant allusion à la distinction aristotélicienne, à commencer par Marx qui, dans le chapitre 4 du livre I du Capital, distingue l’échange motivé par le besoin de se procurer une valeur d’usage de celui simplement destiné à l’accroissement de la richesse monétaire, qui caractérise le comportement du capitaliste.

Keynes reprend à son tour cette distinction dans un texte court publié en 1930 intitulé Economic Possibilities for our Grandchildren, où il écrit : « L’amour de l’argent comme objet de possession, qu’il faut distinguer de l’amour de l’argent comme moyen de se procurer les plaisirs et les réalités de la vie, sera reconnu pour ce qu’il est : un état morbide plutôt répugnant, l’une de ces inclinations à demi criminelles et à demi pathologiques dont on confie le soin en frissonnant aux spécialistes des maladies mentales ». L’existence d’un désir pathologique d’enrichissement, au fondement du capitalisme, n’est pas dénié par Keynes, mais ce désir est rejeté du côté des maladies mentales qui relèvent d’une science bien éloignée de l’économie. Keynes n’en explore ni les motifs ni les manifestations individuelles. N’est-il pas trop simple pourtant de séparer le comportement économique normal, ou sain, de ce comportement pathologique ? Quelles relations entretiennent les agents économiques sains, désireux d’une richesse dont ils espèrent une jouissance « normale », avec les agents malades qui désirent l’argent pour lui-même ?

Quand Marx met au centre de son analyse du capitalisme la transformation de l’homme aux écus en capitaliste, il fait de la chrématistique non un trait individuel mais le signe d’une organisation particulière de l’économie dont le personnage central – le capitaliste – a pour but non la valeur d’usage ou la jouissance, mais la valeur d’échange et son accroissement continu. Si le personnage du thésauriseur, c’est-à-dire de l’avare qu’incarne par exemple Harpagon, est un agent déviant, celui du capitaliste est, dans le système économique qu’il habite, une norme : « Le capitaliste est, comme le thésauriseur, dominé par sa passion aveugle pour la richesse abstraite, la valeur. Mais ce qui chez l’un paraît être une manie individuelle est chez l’autre l’effet du mécanisme social dont il n’est qu’un rouage ». Comme Keynes, Marx s’attarde peu à étudier les nuances du comportement de chaque agent pris dans la chrématistique. Il évoque le thésauriseur, qui accumule l’argent pour l’argent, comme « le martyr de la valeur d’échange, saint ascète juché sur sa colonne de métal », qui dans sa soif de jouissance chimérique et sans bornes, renonce à toute jouissance et, pour vouloir satisfaire tous les besoins sociaux, satisfait à peine ses besoins de première nécessité. Ce personnage profondément irrationnel transmute la richesse en une « pure chimère » en voulant la retenir sous sa réalité physique de métal. Marx sait employer des mots évocateurs mais il n’est pas romancier. Lorsqu’il s’agit de donner chair à ce comportement, il renvoie à Balzac qu’il loue pour avoir profondément étudié toutes les nuances de l’avarice.

Le lecteur de la Comédie humaine y trouve en effet une variété de personnages qui incarnent le désir d’argent. Ces personnages sont, pourrait---on dire avec Keynes, au moins à la limite de la maladie mentale. Trois d’entre eux suscitent la réflexion. Le premier est le père Grandet. Habile négociant, son désir d’enrichissement et son avarice s’accroissent à mesure du déroulement du roman dont l’héroïne malheureuse est sa fille Eugénie. Il devient celui pour qui la vue de l’or, la possession de l’or devient une « monomanie ». Il rejoint les personnages évoqués au début du roman Eugénie Grandet, personnages dont l’avarice est si passionnée qu’ils préfèrent renoncer aux bénéfices de l’usure et entassent leur argent pour pouvoir le contempler secrètement.

Le deuxième personnage est le banquier Nucingen, personnage central de l’univers balzacien, dont les spéculations sont relatées dans La Maison Nucingen. La richesse qu’il désire ne prend pas la forme métallique des pièces d’or mais celle, abstraite, des actions. Il le désire non pour en jouir mais comme puissance, car, écrit Balzac, il a compris très tôt « que l’argent n’est une puissance que quand il est en quantités disproportionnées. Il possédait cinq millions, il en voulait dix ! Avec dix millions, il savait pouvoir en gagner trente, et n’en aurait eu que quinze avec cinq ». Les dépenses auxquelles il consent visent la représentation sociale de sa fortune, représentation nécessaire à son activité de spéculateur : Nucingen, écrit Balzac, ne se cache pas pour dire que sa femme est la représentation de sa fortune, une chose indispensable, mais secondaire dans la vie à haute pression des hommes politiques et des grands financiers. Au lieu que la richesse soit le moyen de la vie heureuse, la représentation de la vie brillante par la parure de Delphine de Nucingen est une condition de l’enrichissement du banquier. Au-delà de sa richesse, l’habileté financière du banquier suscite l’admiration des autres personnages, stupéfaits de son talent à dépouiller les autres sans contrainte, puisque nul n’est forcé de donner son argent dans les spéculations qu’il organise. C’est un joueur « qui sait le jeu, qui connaît les cartes et que la galerie respecte », exprime un des personnages du roman. S’accaparer la richesse d’un public qui n’est pas contraint d’être actionnaire, le dépouiller quand tout semble se passer entre adultes consentants, c’est, dit un autre, le talent. Talent qui s’exerce dans une escroquerie qui n’est évidente que pour ceux qui l’observent de l’extérieur et a posteriori, et que comprennent seulement quelques initiés attentifs. Extorsion et filouterie, ce sont les moyens qu’emploie Nucingen, et que les autres observent avec complaisance, comprenant et expliquant qu’il ne s’agit pas d’un jeu de hasard mais d’une manipulation. Pour qui joue ainsi, l’usage du gain est secondaire.

 
Quelles relations entretiennent les agents économiques sains, désireux d’une richesse dont ils espèrent une jouissance “normale”, avec les agents malades qui désirent l’argent pour lui-même ?
 

Il s’agit d’abord de gagner et, pour que la jouissance soit totale, il faut aussi que d’autres perdent, afin que l’échange ne soit pas mutuellement avantageux comme l’énonce l’économie politique contre le mercantilisme. Le désir de Nucingen est de gagner aux dépens d’autrui, de rouer ses créanciers, de se faire reconnaître comme le plus habile. Balzac aurait pu écrire de lui ce qu’il écrit de Grandet : « Il se rencontrait en lui, comme chez tous les avares, un persistant besoin de jouer une partie avec les autres hommes, de leur gagner légalement leurs écus. Imposer autrui, n’est-ce pas faire acte de pouvoir, se donner perpétuellement le droit de mépriser ceux qui, trop faibles, se laissent ici-bas dévorer ? […] La pâture des avares se compose d’argent et de dédain ».

Le troisième personnage, plus complexe, est l’usurier Gobseck portraituré dans le court récit auquel il donne son nom. Contrairement aux deux personnages précédents, il est véritablement attachant. L’avoué Derville éprouve à son égard une affection ambivalente et le plaint comme un malade. Cet homme dont Balzac écrit qu’il « s’est fait or » ne conserve pas l’or chez lui. Il n’opère pas, comme Nucingen, à la bourse mais dans le secret de l’appartement misérable d’une maison humide et froide. Sa fortune ne lui vaut pas l’admiration ou l’envie. Elle lui permet d’être, revendique-t-il, poète, et d’accéder aux passions qui animent tous les autres. Si l’or est pour lui la « seule chose matérielle dont la valeur soit assez certaine pour qu’un homme s’en occupe », c’est parce qu’il représente toutes les forces humaines. C’est un panorama de la condition humaine qu’expose Gobseck : « J’ai voyagé, j’ai vu qu’il y avait partout des plaines ou des montagnes : les plaines ennuient, les montagnes fatiguent ; les lieux ne signifient donc rien. Quant aux mœurs, l’homme est le même partout.
 

Balzac interroge : “Où est l’homme sans désir, et quel désir social se résoudra sans argent”?
 

Partout les plaisirs sont les mêmes, car partout les sens s’épuisent, et il ne leur survit qu’un seul sentiment, la vanité ». Or « la vanité ne se satisfait que par des flots d’or. Nos fantaisies veulent du temps, des moyens physiques ou des soins. Eh ! bien, l’or contient tout en germe, et donne tout en réalité ». Parce que tous ses solliciteurs ont besoin de l’or qu’il peut prêter, Gobseck est, en dépit du taux d’intérêt énorme qu’il exige, celui devant qui viennent parader toutes les passions humaines. Il substitue à la curiosité scientifique la pénétration de tous les ressorts qui font se mouvoir l’humanité. Ainsi peut-il posséder le monde sans fatigue, sans que le monde ait la moindre prise sur lui. Ceux qui le sollicitent deviennent sublimes acteurs qui jouent pour lui seul le spectacle des passions et des attachements. Son regard est semblable à celui de Dieu : « je vois dans les cœurs. Rien ne m’est caché. L’on ne refuse rien à qui lie et délie les cordons du sac ».

Le lecteur éprouve un plaisir semblable à celui de Gobseck de voir représenter, par la puissance du pouvoir de l’argent, tous les désirs humains. Balzac évoque dans Eugénie Grandet la « prodigieuse curiosité qu’excitent les avares habilement mis en scène », qui vient de ce que « chacun tient par un fil à ces personnages qui s’attaquent à tous les sentiments humains, en les résumant tous ». Le désir d’argent, parfois sans limite, n’est pas seulement la pathologie de quelques-uns. Il résulte du caractère impérieux du désir de chacun. Rares sont les personnages dans la littérature, ou les individus dans la réalité, qui font preuve d’un désir d’argent pathologique. Mais ces agents singuliers, fous peut-être, trouvent des alliés dans ceux qui, avec une obstination déraisonnable, veulent absolument réaliser un désir, fuir une crainte, éviter une peine. Balzac interroge : « Où est l’homme sans désir, et quel désir social se résoudra sans argent » ? Les dupes des manipulations de Nucingen ou Grandet, comme les obligés de Gobseck, tiennent à eux par un fil auquel sont suspendus leurs ambitions, leurs amours, le fruit de leurs efforts. Gobseck n’est pas un usurier ordinaire mais un usurier philosophe. Sa passion ne le condamne pas moins à la démence et il meurt au milieu des marchandises accumulées qui pourrissent.

Le romancier fait éprouver, avec la distance que permet la fiction, les sentiments mélangés de dégoût, de fascination et d’envie que suscitent l’argent et ceux qui savent l’accumuler. Le rôle que jouent les avares, banquiers, spéculateurs ou usuriers, dans les romans comme dans la vie réelle, fait soupçonner qu’il est trop simple d’opposer comportements raisonnables et déviances pathologiques. L’argent n’est pas seulement un moyen inoffensif de réaliser des désirs raisonnables. C’est aussi, comme l’écrit Svetlana Alexievitch dans La Fin de l’homme rouge, « une épreuve pour un homme, comme le pouvoir ou l’amour ».

 
La circulation simple – vendre pour acheter – ne sert que de moyen d’atteindre un but situé en dehors d’elle-même, c’est-à-dire l’appropriation de valeurs d’usage, de choses propres à satisfaire des besoins déterminés. La circulation de l’argent comme capital possède au contraire son but en elle-même ; car ce n’est que par ce mouvement toujours renouvelé que la valeur continue à se faire valoir. Le mouvement du capital n’a donc pas de limite. C’est comme représentant, comme support conscient de ce mouvement que le possesseur d’argent devient capitaliste. Sa personne, ou plutôt sa poche, est le point de départ de l’argent et son point de retour. Le contenu objectif de la circulation A–M–A [argent-marchandise–argent], c’est-à-dire la plus-value qu’enfante la valeur, tel est son but subjectif, intime. Ce n’est qu’autant que l’appropriation toujours croissante de la richesse abstraite est le seul motif déterminant de ses opérations, qu’il fonctionne comme capitaliste, ou, si l’on veut, comme capital personnifié, doué de conscience et de volonté. La valeur d’usage ne doit donc jamais être considérée comme le but immédiat du capitaliste, pas plus que le gain isolé ; mais bien le mouvement incessant du gain toujours renouvelé. Cette tendance absolue à l’enrichissement,cette chasse passionnée à la valeur d’échange lui sont communes avec le thésauriseur.
- Karl Marx, Le Capital, Livre Premier, deuxième section, chapitre IV.
 
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Selon les économistes, le désir d’argent n’est pas une fin en soi. Mais la littérature s’est affranchie de cette rationalité pour nous offrir des exemples réjouissants de personnages avares, spéculateurs, obsessionnels.   L‘ économiste veut accroître les richesses. Le titre de l’ouvrage fondateur d’Adam Smith paru en 1776, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, l’exprime clairement. Smith veut éclairer le législateur désireux d’enrichir à la fois le peuple et le souverain. Plus récemment, Angus Deaton, dans La Grande Évasion, paru en 2016 en France, dit encore les bienfaits de la croissance pour fuir un état de pauvreté initial. Le désir d’une vie meilleure, partagé par tous, invite à solliciter le savoir de l’économiste afin d’améliorer les conditions de vie. La richesse visée n’est pas monétaire mais réelle, constituée d’objets susceptibles de satisfaire les besoins ou les désirs. Au service de cet objectif, Smith inaugure une pensée qui promeut la division du travail : à la fois technique, dans les unités de production, et sociale, à travers le développement de la production destinée au marché. Lorsque la production est assurée dans une division du travail, chacun produit pour satisfaire, au-delà de ses besoins propres, ceux des autres, et compte en retour sur la production d’autrui pour satisfaire une large partie de ses besoins. Lorsque la division du travail prend une forme marchande, les décisions de production sont motivées par la recherche d’une validation sociale particulière : le paiement des marchandises en monnaie. Les décisions de production, qui visent…

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