À l’ombre de l’orme je lisais Rilke une odeur de pluie passée ne suffisait pas à rompre l’horizon les mots vacillaient au-delà des années je ne cherchais pas d’autres mains mais la tienne proche sans cesse proche et tachée d’une encre que je reconnais comme lorsque tu me regardes et que cède la distance en un rien de temps il y a assez de raisons de vivre On entend le grondement la tempête […]
À l’ombre de l’orme je lisais Rilke une odeur de pluie passée ne suffisait pas à rompre l’horizon les mots vacillaient au-delà des années je ne cherchais pas d’autres mains mais la tienne proche sans cesse proche et tachée d’une encre que je reconnais comme lorsque tu me regardes et que cède la distance en un rien de temps il y a assez de raisons de vivre On entend le grondement la tempête des années se rapproche avec le vol interrompu d’oiseaux la fatigue de nos rêves comme une blessure inguérissable la saison à laquelle on renonce Des corps flottent à la dérive comme cassent nos espoirs branches légères après l’incendie on arrête d’avancer la bête que rien n’effarouche trouble nos pas On lèche les ossements de l’histoire il n’y a pas de mot simple dans la bouche de l’orage pas de repentir on avale les sacrifices épuise l’amour invente une pluie de poussières qui remodèle la route et ses lents brouillards La branche casse lourde se détache du monde jamais tu n’as été jamais ne seras nuit creusant son lit de souvenirs et le ciel plus loin que toujours le cœur où nous entrons la terre où l’ombre et toujours l’éclaircie des pas
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