Jean-Daniel Lorieux, photographe bienheureux

Charlotte Urbain

Depuis presque soixante ans, le Français photographie les plus grands modèles, vêtus des plus grandes signatures, et continue de parcourir le monde avec son appareil. Le musée Fragonard de Grasse met à l’honneur cet infatigable esthète.

 

Courrèges, Chanel, Dior, Lanvin, Cardin, Rabanne... Claudia Schiffer, Salma Hayek. Johnny Hallyday, Jacques Chirac... Jean-Daniel Lorieux incarne une photographie de mode à faire pâlir d’envie. Rien n’était trop beau: une plage à l’autre bout de la planète; les gratte-ciels de New York en arrière-plan ; un pont au Bahreïn. Souvenirs d’une époque où la publicité payait rubis sur l’ongle.

Jean-Daniel Lorieux commence sa carrière «un peu par hasard». Il naît en 1937 à Paris, dans une famille d’ingénieurs et d’industriels. Après le Conservatoire national des arts et métiers et le cours d’art dramatique René Simon, il passe plus de deux ans en Algérie, sous les drapeaux, où on lui confie la tâche de documenter la guerre « armé d’un appareil photo ». De retour en France, il n’aspire qu’à photographier du ciel bleu, du soleil, une nouvelle page baignée de sourires. Il troque le noir et blanc pour la couleur. La presse féminine suit le même chemin. Une rampe de lancement parfaite pour Lorieux et d’autres auxquels les images du Français font parfois penser et qui peuplent aussi les pages de Vogue : Richard Avedon, Irving Penn, Helmut Newton… Élégance et lumière. Avec une touche de malice et de décalage en plus pour Lorieux.

Cette première rétrospective muséale de l’œuvre de Jean-Daniel Lorieux est un voyage dans l’histoire de la photo de mode des années 1960 à nos jours. Ses mises en scène sont flamboyantes, ses clichés, solaires et vivifiants. Les femmes, puissantes autant que sublimes, y tiennent le premier rôle. Il s’amuse à faire dialoguer le mannequin, la création couture et le cadre du shooting. « Pour cette photo, c’était compliqué, il a fallu repeindre en blanc le rocher à Cannes ! » L’envie est forte de rétorquer : « N’avez-vous pas aussi été obligé de le tailler pour qu’il suive la ligne de la jupe ? »

 

Exposition au musée Jean-Honoré Fragonard, à Grasse (Alpes-Maritimes), jusqu’au 6 octobre.

 

 

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Depuis presque soixante ans, le Français photographie les plus grands modèles, vêtus des plus grandes signatures, et continue de parcourir le monde avec son appareil. Le musée Fragonard de Grasse met à l’honneur cet infatigable esthète.   Courrèges, Chanel, Dior, Lanvin, Cardin, Rabanne... Claudia Schiffer, Salma Hayek. Johnny Hallyday, Jacques Chirac... Jean-Daniel Lorieux incarne une photographie de mode à faire pâlir d’envie. Rien n’était trop beau: une plage à l’autre bout de la planète; les gratte-ciels de New York en arrière-plan ; un pont au Bahreïn. Souvenirs d’une époque où la publicité payait rubis sur l’ongle. Jean-Daniel Lorieux commence sa carrière «un peu par hasard». Il naît en 1937 à Paris, dans une famille d’ingénieurs et d’industriels. Après le Conservatoire national des arts et métiers et le cours d’art dramatique René Simon, il passe plus de deux ans en Algérie, sous les drapeaux, où on lui confie la tâche de documenter la guerre « armé d’un appareil photo ». De retour en France, il n’aspire qu’à photographier du ciel bleu, du soleil, une nouvelle page baignée de sourires. Il troque le noir et blanc pour la couleur. La presse féminine suit le même chemin. Une rampe de lancement parfaite pour Lorieux et d’autres auxquels les images du Français font parfois penser et qui peuplent aussi les pages de Vogue : Richard Avedon, Irving Penn, Helmut Newton… Élégance et lumière. Avec une touche de malice et de décalage en plus pour Lorieux. Cette première rétrospective muséale de l’œuvre de Jean-Daniel Lorieux est…

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