Parce qu’au fond, pour l’écrivain, rien n’est grave , les livres et l’introspection sont la mère de sa construction. Quel est, selon vous, le plus grand des cauchemars? Est-ce de découvrir un bout de salade entre vos dents à la fin d’un dîner, ou bien de se réveiller un jour, à 60 ans, et voir ce qu’on a pu rater? Pour Frédéric Beigbeder, il semble que ce dernier scénario soit le plus redouté. L’auteur fait son retour dans cette rentrée littéraire […]
Parce qu’au fond, pour l’écrivain, rien n’est grave , les livres et l’introspection sont la mère de sa construction. Quel est, selon vous, le plus grand des cauchemars? Est-ce de découvrir un bout de salade entre vos dents à la fin d’un dîner, ou bien de se réveiller un jour, à 60 ans, et voir ce qu’on a pu rater? Pour Frédéric Beigbeder, il semble que ce dernier scénario soit le plus redouté. L’auteur fait son retour dans cette rentrée littéraire d’hiver, avec un ouvrage où le père se présente comme un chemin. Dans Un homme seul, peut-être a-t-il trouvé un remède, un vaccin à ses démons. On dit souvent que «derrière chaque grand homme se cache une femme». Chez Beigbeder, l’adjectif grand peut s’appliquer à sa taille, et pour la femme, sa mère, Christine, qui l’a élevé. Comme dans un vieux film, c’est en 1976, en plein voyage avec son frère et son père en Extrême-Orient, qu’il prend sa plume pour la première fois. Un divorce parental plus tôt, l’écriture devient pour lui une nécessité de tout graver, «l’écriture sert à ça, à éterniser ce qui est fugace». Ce petit garçon de 11 ans l’avait peut- être déjà cerné. Aujourd’hui, le plus gros de sa carrière est déjà fait, l’auteur de 99 Francs aurait pu se contenter de cultiver son image de provocateur, laissant ses lecteurs croire qu’il n’est qu’un esprit frondeur. Mais l’autofiction est un choix, un exercice qui lui plaît. Comment faire quand toute sa famille est encore…
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