Leïla Slimani transcende par sa plume dans J’emporterai le feu, le troisième et dernier volet du Pays des autres, sa trilogie portant sur le Maroc. Pouvons-nous parler d’une «Leïla mania»? Il semblerait que l’autrice, lauréate du prix Goncourt 2016 pour Chanson douce, soit présente sur de nombreux fronts. Représentante personnelle du président de la République pour la francophonie, membre du jury du Festival du cinéma américain de Deauville en 2018, présidente du prix du livre Inter également en 2018 et […]
Leïla Slimani transcende par sa plume dans J’emporterai le feu, le troisième et dernier volet du Pays des autres, sa trilogie portant sur le Maroc. Pouvons-nous parler d’une «Leïla mania»? Il semblerait que l’autrice, lauréate du prix Goncourt 2016 pour Chanson douce, soit présente sur de nombreux fronts. Représentante personnelle du président de la République pour la francophonie, membre du jury du Festival du cinéma américain de Deauville en 2018, présidente du prix du livre Inter également en 2018 et choisie récemment par Thomas Jolly pour coécrire la cérémonie des Jeux olympiques de Paris, elle se plonge à nouveau dans l’activité qui lui est la plus chère: l’écriture littéraire. Elle signe ainsi un ouvrage fascinant, qui plonge le lecteur dans les méandres de son histoire familiale et vient clore son époustouflante épopée sur le pays de son enfance. Son roman, intitulé J’emporterai le feu, s’inscrit dans la veine des deux livres précédents: La guerre, la guerre, la guerre paru en 2020 et Regardez-nous danser sorti en 2022. Il poursuit une vaste fresque, se concentrant sur l’histoire d’Aïcha, fille de Mathilde et d’Amine (auxquels étaient consacrés les deux premiers tomes), de son époux Mehdi ainsi que de leurs filles. Apparaît alors le personnage de Mia, qui n’est autre que l’avatar littéraire de Leïla Slimani. Le récit offre une pluralité de points de vue en adoptant successivement la subjectivité de chaque protagoniste, permettant de plonger dans les sinuosités de leurs pensées. Cette représentation intimiste revient sur l’enfance de l’autrice et sur la…
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