Je cherche une personne à aimer. La personne elle-même importe peu. En règle générale, je choisis une personne et je décide que je l’aime. Tous les dimanches, je me promène dans la ville. Je scrute les terrasses de cafés, les bancs publics, les magasins. Je ne me presse pas, je prends toute ma matinée. C’est un plaisir immense d’arpenter les rues avec la certitude que bientôt j’aimerai quelqu’un. Et que cet homme – parce qu’il s’agit d’hommes – sera parfait et merveilleux. Le secret : ne pas s’approcher trop près. À bonne distance, tous les hommes sont formidables. Leurs gestes sont élégants et leurs paroles, que l’on n’entend pas, assurément profondes et spirituelles. Et puis ils sont drôles. En les suivant dans les rues, je m’amuse lorsqu’ils trébuchent sur le rebord d’un trottoir sans se départir de leur sérieux ou qu’ils s’observent furtivement dans la vitrine d’une boutique en se souriant à eux-mêmes. Souvent, nous avons les mêmes goûts en matière de livres. Je le décrète. J’imagine les conversations délicieuses que nous aurions sur Beckett, Queneau, Nabokov. Pleine d’admiration, je me félicite d’avoir choisi un homme si cultivé. Et beau garçon avec ça. La plupart du temps, ils sont grands et bruns, avec un air emprunté. Parfois j’en prends un blond un peu râblé, pour le plaisir du changement. Quand il pleut, c’est la catastrophe. La ville se vide et le choix s’appauvrit. Heureusement, ici, à Nice, les averses se font rares. À chaque rencontre, je m’étonne qu’un homme si extraordinaire puisse tomber sous mon charme. Puis je me souviens qu’il n’est pas au courant de notre idylle. Mais ma joie n’en est pas ternie. Je trottine gaiement derrière lui dans les ruelles tortueuses de la vieille ville, m’émerveillant de son sens de l’orientation. Je le couve du regard tandis qu’à la terrasse d’un bar il fait rire ses amis avec une aisance qui m’a toujours manquée. Au cinéma, je me glisse dans la rangée de sièges juste derrière la sienne pour observer sa nuque qui m’émeut plus que le film. Il arrive que je choisisse un oiseau de nuit, et alors le soir, je l’accompagne dans un club où nous dansons sous les lasers, nos corps pris ensemble dans la fumée. Je m’oublie tout à fait ; pour un peu je lui prendrais la main dans l’obscurité. Lorsqu’enfin je rentre chez moi, étourdie par toutes ces émotions et pleine d’une tendresse nouvelle, je m’allonge sur mon lit sans parvenir à dormir. J’aimerais serrer sur mon cœur une photo de lui, mais je n’en ai pas. À la place, je repense à notre dimanche. À tous nos points communs. Car nos divergences sont inexistantes. Nous ne parlons pas de politique ni de partage des tâches ménagères. En fait, nous ne parlons pas du tout. Ce sont des amours parfaits ; et à ceux qui m’objecteront qu’ils sont imaginaires, je rétorquerai qu’ils le sont tous.
Car nous avons tant besoin d’aimer et nous sommes si seuls. C’est un truisme. Je ne supporterais pas que l’homme que j’ai choisi dise de pareilles banalités, mais j’ai plus d’indulgence envers moi-même. Pourtant, c’est vrai : nous sommes si seuls. Bien sûr, chacun a ses dérivatifs. Le travail pour certains, le sport pour d’autres. Et puis il y a les applications de rencontre. Tout le monde y est, et personne ne rencontre personne. Parce que, face à l’illusion d’un choix infini, on raffine ses critères, on radicalise ses exigences. Ne mérite-t-on pas le meilleur ? En fin de compte, on en voudra à l’autre de ne pas être exactement conforme à la projection idéalisée qu’on en avait faite. On n’aurait pas dû le laisser ouvrir la bouche, on se sent trahi, floué sur la marchandise. C’est pourquoi il me semble préférable de procéder à ma manière. Tous les jours de la semaine, quand je suis à mon bureau, face à un écran d’ordinateur qui me renvoie par intermittence le reflet d’un visage triste que je ne reconnais pas tout de suite, ou quand le soir dans ma cuisine je réchauffe un plat surgelé, immobile devant le micro-ondes, je pense au dimanche suivant et à l’amour qui m’attend. Soudain tout devient plus supportable – l’appartement exigu et les draps froids, l’ennui quotidien et l’arrogance d’un manager, le manque d’air, d’argent, d’élan. Mais réussir son dimanche est un art délicat. Tout est une question de disponibilité d’esprit. Il faut faire taire ses attentes et accueillir ce qui se présente. Et, surtout, bien choisir l’objet de son amour.
Raison pour laquelle, ce dimanche matin, je sors de chez moi le pied léger, sans empressement. Le mois de mai est de loin mon préféré : il fait bon mais pas trop chaud, les touristes n’ont pas encore envahi la ville, personne n’a l’idée de se promener en tongs et en short de bain dans les rues commerçantes. Comme d’habitude, je commence par descendre la longue avenue Jean-Médecin jusqu’à la place Masséna. Là, j’ouvre l’œil. J’ai déjà trouvé un homme à aimer ici ; il était assis sur le rebord de la Fontaine du Soleil, qui orne la place. Aujourd’hui, il n’y a pas foule. Quelques personnes circulent sous les arcades des bâtiments aux façades vermillon, d’autres traversent d’un pas pressé le damier noir et blanc qui couvre le sol. Très peu pour moi. Je n’aime pas les gens qui savent où ils vont ; je préfère les flâneurs. Fidèle à une sorte de rituel, je m’approche de la fontaine. En son centre trône une grande statue d’Apollon en marbre. Couronné et nu, il a l’air sévère quoiqu’un peu las. Les jours de disette, il m’est arrivé de l’aimer, lui, et de m’abîmer dans la contemplation de son corps à jamais galbé, bercée par le gargouillis des jets d’eau, allongée à ses pieds, la tête posée sur la pierre fraîche. C’était un amour calme, et aussi un peu ennuyeux. Ce matin, j’ai d’autres ambitions. Aussi je me dirige vers le cours Saleya et son marché aux fleurs. Sous des stores en tissu rouge et bleu, des brassées d’œillets, de pivoines, de marguerites, de lys et de roses composent une longue mosaïque multicolore. J’observe les passants – des couples essentiellement, avec ou sans poussette. Les hommes seuls sont rares ce matin, pourtant j’aimerais tellement en dénicher un qui connaisse le langage des fleurs. Il m’offrirait des bouquets composés avec soin, égrènerait les noms latins et citerait Michel Pastoureau. J’ai acheté un vase à cette intention. Dans le magasin, j’avais hésité longtemps. En verre, en céramique, avec ou sans pied, évasé en haut ? J’ai finalement opté pour un modèle simple, en verre transparent. Il est posé sur la table du salon. Jamais une fleur à l’intérieur. La semaine dernière, je me suis résignée à m’en servir de vide-poche.
Je sens que mon humeur s’assombrit. D’autant qu’il est bientôt midi, et que je n’ai toujours pas trouvé d’homme à aimer. Mais je sais qu’il ne faut pas se précipiter, ni se résigner. Certains dimanches sont moins faciles que d’autres, voilà tout.
Sur la promenade des Anglais, je reprends courage. La proximité de la mer m’apaise, et puis je m’amuse de ce défilé de femmes grandes à la bouche molle, qui portent des robes fluides et des chiens minuscules. Soudain, je le vois. Il est assis sur une chaise bleue, balayée par l’ombre mouvante d’un palmier. Châtain, la trentaine, il a les jambes croisées et le regard au loin. J’aime qu’il n’ait pas son téléphone à la main. Je m’approche, repère une chaise libre à quelques mètres de lui. Il ne bouge pas, son visage est détendu. Un contemplatif, me dis-je. Mes préférés. Puis il pousse un long soupir. Encore mieux : un mélancolique. J’exulte. Je sens que j’ai trouvé. Et voilà qu’il sort un livre de la poche de sa veste, comme pour parachever mon ravissement. Un lecteur, je n’en demandais pas tant ! Je l’entends déjà me parler de l’humour chez Flaubert, du zeugma echenozien. C’est un bonheur trop violent, je dois fermer les yeux. Lorsque je les rouvre, je m’efforce de déchiffrer la couverture de son livre. Miséricorde : une biographie de Philippe Candeloro. Je suis effondrée. Tout avait pourtant si bien commencé entre nous. J’hésite à passer outre ; personne n’est parfait, après tout. Mais notre amour est trop jeune, pas assez solide pour surmonter une telle épreuve. Alors je me lève et quitte la promenade des Anglais – toutes ces émotions m’ont ouvert l’appétit.
« Vous attendez quelqu’un ? » demande le serveur du troquet où je me suis installée. Je réponds « Oui », et il repart sans prendre ma commande, n’ayant pas compris que je parlais en termes généraux. On finit par m’apporter un demi de bière et une assiette de panisses. Tout en grignotant, les doigts poissés d’huile d’olive et de sel, je laisse traîner une oreille du côté des tables voisines. Un groupe d’étudiants s’esclaffe à intervalle régulier, deux copines commentent leur soirée de la veille devant un jus de céleri, un couple de retraités déplore une culture de l’assistanat. À force d’écouter, chaque dimanche, les conversations d’anonymes, j’en suis venue à m’étonner que tant de gens soient complexés par leur physique, et si peu par leurs pensées. Passons. Il y a bien un homme seul, un peu plus loin, pour qui je sens poindre de la tendresse – il a de belles mains –, mais il est rejoint par une jeune femme qui l’embrasse sans égard pour moi. Ce n’est pas ici que je trouverai. Et puis cette bière me monte à la tête, j’ai besoin de m’étendre dans un endroit frais.
Je suis un peu essoufflée lorsque j’arrive en haut de la colline du Château. C’est l’un de mes endroits favoris de la ville. Pas pour la vue panoramique qu’il offre sur la baie de Nice, mais pour l’odeur de sève qui vous prend aux narines et la sensation d’amortissement procurée par le tapis d’aiguilles de pin. Allongée sur un banc ombragé, je pense aux hommes que j’ai aimés. Je me souviens de tous. Une brise tiède s’engouffre dans mon chemisier, cette caresse me fait frissonner. Parfois, pour me distraire, je les passe en revue mentalement, l’un après l’autre. Quelle chance, tout de même, d’avoir connu autant d’affection. Cette pensée m’alanguit, je m’octroie une petite sieste.
À mon réveil, la lumière a déjà commencé à baisser. Un léger affolement me gagne. Je ne supporterais pas que cette journée s’achève sans amour. Un peu désorientée, je cherche les escaliers en pierre qui s’enroulent autour de la colline quand j’aperçois un homme de dos, assis sur un parapet surplombant la mer. Sous ses jambes, des grappes de figuiers de barbarie s’accrochent à la paroi rocheuse. Il fume de la main gauche, une gourmette brille à son poignet. D’un coup il jette son mégot au loin et bondit sur ses pieds. Se tenir de la sorte, debout au-dessus du vide, est sûrement interdit. Je songe que je n’ai jamais connu de casse-cou, ni de gaucher. Éblouie, je regarde sa silhouette nerveuse qui se découpe sur le ciel, la veste en jeans gonflée par l’air marin, les boucles brunes sur sa nuque. Puis il se retourne vers moi et saute pour regagner la terre ferme. Sans me voir, il passe une main dans ses cheveux et se dirige vers les escaliers. Mon cœur bat très vite. Ce sera lui.
Je lui emboîte le pas tandis qu’il descend de la colline pour rejoindre le centre-ville. Sa démarche est souple, déliée. Je constate avec bonheur que ma foulée se calque naturellement sur la sienne. Lorsque nous traversons les ruelles populeuses du vieux Nice, j’admire sa façon de se faufiler dans la foule sans bousculer quiconque. Cet homme a quelque chose d’altier et de félin en même temps ; je décide qu’il vient d’une bonne famille. Arrivés dans le quartier du port, il ralentit son allure. Manifestement, il cherche un endroit où s’arrêter. La vaste terrasse d’un pub irlandais recueille ses faveurs. Par chance, je trouve à m’asseoir non loin de lui, juchée sur l’un de ces tabourets hauts qui permettent de s’accouder aux tonneaux en bois faisant office de table. Depuis mon perchoir, je peux l’observer plus à mon aise. D’abord, je remarque une certaine vivacité dans son regard. Il scrute la rue, détaille les passants ; j’ai toujours aimé les gens attentifs. Je note aussi qu’il se ronge les ongles, ce qui me ravit. N’est-ce pas le signe d’une grande sensibilité ? Nous avons donc affaire à un homme tourmenté. Sans doute en a-t-il bavé dans son enfance. À cette pensée, mon cœur se serre. Et mon attendrissement redouble lorsque je le vois passer commande à la serveuse du bar. Je ne peux pas entendre ce qu’il dit, mais je suis certaine qu’il s’est adressé à elle bien poliment. D’ailleurs, sa gestuelle est restée très sobre : pas de sourire enjôleur, pas de plaisanterie déplacée. À peine un regard, en vérité. On pourrait le juger peu avenant, mais je sais qu’il s’agit d’une forme de pudeur. J’adore les hommes réservés, ils sont si rares. Bientôt la serveuse dépose un verre de vin rouge devant moi et une pinte de blonde pour lui. Il a des goûts simples, c’est bien. Il a aussi très soif, visiblement, parce qu’il sèche sa bière en quelques minutes. Après avoir recommandé, il sort un téléphone de sa poche. Je m’étonne de le voir manipuler un modèle archaïque, l’une de ces vieilleries dépourvues d’écran tactile. Voilà quelqu’un qui ne s’est pas laissé prendre au piège de la société de consommation, me dis-je pendant qu’il presse nerveusement les touches en plastique souple de son appareil. Le message envoyé, il reprend son observation de la rue. La lumière a beaucoup décliné, les terrasses commencent à se vider. Chacun rentre chez soi pour préparer à dîner, donner le bain à ses enfants, travailler sur un dossier en retard ; bref, se couler dans une nouvelle semaine. Mais mon homme ne semble pas pressé, il profite des derniers rayons du soleil, apprécie le temps qui s’étire, le goût de cette cigarette qu’il vient d’allumer. Un épicurien. Moi-même je reprends un verre de vin, que je lève à sa santé, à notre rencontre.
Il fait maintenant complètement nuit. Seuls deux autres clients s’attardent à part nous. Grisée par l’alcool et les sentiments, je m’abandonne à quelque rêverie. Je me demande quels sont ses goûts en matière de cinéma, s’il sait cuisiner, s’il préfère la mer ou la montagne, s’il est très famille. Je me pose aussi d’autres questions, moins honnêtes. Je viens de décréter qu’il est un inconditionnel des films de Kaurismäki quand je le vois qui se lève. Il jette un œil à l’intérieur du bar, balaie la terrasse du regard comme pour s’assurer de quelque chose, puis s’éloigne à grandes enjambées. Quel étourdi, il a oublié de régler ! Ce côté rêveur ajoute à son charme. Vite, je glisse deux billets de dix sous mon verre avant de me faufiler à sa suite. J’imaginais qu’il allait rentrer chez lui, mais il se dirige vers les docks. Il ne va quand même pas prendre un ferry pour la Corse, à près de minuit ? De toute façon les quais sont déserts, nul bateau à l’horizon. Quelques lampadaires jettent ici et là un halo orangé sur le goudron, mais l’endroit baigne dans une relative obscurité. Mon compagnon paraît à l’aise parmi les infrastructures portuaires, il se glisse sous une barrière automatique, enjambe les énormes anneaux en acier qui servent pour l’amarrage des ferries, n’accorde pas un regard aux rats qui grouillent à proximité des bennes à ordures. Les lieux sont silencieux, je n’ose pas le suivre de trop près de peur d’être trahie par le bruit de mes pas. Et puis je ne voudrais pas l’effrayer – lui, un homme si sensible, si délicat. À un moment, il s’arrête pour passer un coup de fil. Ensuite, sa silhouette disparaît derrière un Algeco. Je m’approche, passe discrètement la tête : personne. Il s’est volatilisé. Surprise, je m’avance en jetant des œillades de droite et de gauche quand soudain je sens quelqu’un derrière moi qui m’agrippe fermement. L’imbécile me met une main sur la bouche, pourtant c’est inutile : je sais bien qu’en amour tout est gâché dès lors que la première parole est prononcée. Ce qu’il confirme en murmurant à mon oreille : « Tu pouvais pas me laisser faire mon petit business tranquillement ? » Je reste perplexe. « Business ? » Je ne pensais pas qu’il affectionnait les anglicismes. Et puis ce tutoiement, franchement. C’est dommage, parce que le contact de sa peau n’est pas désagréable. Ni son odeur, d’ailleurs, quoiqu’il soit peut-être un peu trop parfumé. Chose classique pour un premier rendez-vous. Un cliquetis se fait entendre ; la chaleur de sa main est remplacée par la sensation d’une lame froide sur ma gorge. « Si tu gueules, je te saigne, compris ? » Je regrette l’usage de l’argot, mais je ne dis rien. Il m’entraîne vers l’eau noire. D’un coup, je me sens très lasse. Moi qui n’ai vécu qu’en songes, je trouve cela particulièrement injuste de mourir de mort violente. À quoi bon garder le réel à distance si celui-ci trouve quand même le moyen de vous tomber sur le râble ?
L’homme me tient serrée contre lui, il me conduit hâtivement vers le bassin. Nous sommes maladroits, tout encombrés de nous-mêmes ; un couple qui danse pour la première fois. Je crois que je lui marche sur un orteil, ou bien c’est lui qui s’emmêle dans mes jambes. Toujours est-il que brusquement il perd l’équilibre. Il m’entraîne avec lui, nous tombons ensemble avec une grande violence. Il est sous moi, j’ai ma tête nichée contre sa poitrine. Cette étreinte est assez tendre, je la prolonge en songeant qu’il y a longtemps que je n’ai pas connu une telle intimité. Lorsque je me relève, il ne bouge pas. Son visage est tourné sur le côté ; sous sa tempe, je devine l’un de ces anneaux d’amarrage en acier. Une flaque sombre l’auréole peu à peu et poisse ses boucles brunes. Je n’aime pas le voir ainsi souillé. Avec beaucoup de douceur, beaucoup de délicatesse, je le prends par l’épaule, je passe un bras dans le creux de ses genoux et je le fais glisser dans l’eau. Je le tiens un instant émergé, comme on baigne un nouveau-né. Son corps flotte à la surface, les paumes ouvertes, tournées vers le ciel. Et puis je le lâche. Il s’éloigne tout doucement du bord, des reflets sur l’onde brouillent ses contours. Agenouillée, je le regarde sous l’éclairage basse consommation de la Lune. Il avait un beau visage. C’était un amour presque parfait.
Née à Cannes dans une famille pourtant respectable, Pauline Toulet suit des études d’anthropologie. Longtemps journaliste pour le magazine Books, elle publie en 2024 son premier roman, Anatole Bernolu a disparu, aux éditions Le Dilettante....
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