Franchissant les barrières sociales et les océans, défiant les préjugés et les conventions, la jeune vénézuélienne Glass Marcano est devenue à 24 ans la première cheffe d’orchestre noire à diriger en France. Eau forte.
Sous la trompette chantante de Miles Davis, une jeune femme traverse le hall de l’hôtel avec hâte, sans perdre ce sourire qu’on attribue à l’esprit de fête si cher aux Vénézuéliens. Avec son style urbain, baskets blanches et manteau gris, on ne jurerait pas que Glass Marcano, née Gladysmarli Del Valle Vadel Marcano, maîtrise la de Tchaïkovski comme nul autre. « Il y a beaucoup de stéréotypes concernant les chefs d’orchestre, mais moi je ne suis pas du genre classique. » Pour en avoir trop peu rencontrés, je lui explique que je les imagine un peu comme des curés : toujours vêtus de noir, droits comme des i et habités par un autre absolu, qui n’est d’ailleurs pas exclusif, la musique. Glass sourit. Âgée de 26 ans, elle a dynamité l’ensemble des représentations assignées au milieu très fermé des chefs d’orchestre. Mais son talent aurait pu rester silencieux, car sa trajectoire n’a rien de l’évidence d’une loi mathématique. « J’ai su très jeune que je dirigerai un orchestre et je n’ai jamais cessé de m’accrocher à cette certitude, confie-t-elle, car la musique est tout pour moi.. » Ce qui impressionne chez elle, c’est la vie. La vie et l’espérance.
L’histoire de Glass Marcano débute sur un air d’improvisation dans la ville de San Felipe, au nord-est du Venezuela. « Je ne suis pas née dans une famille de musiciens, mais de vendeurs, raconte-t-elle. Quand j’étais à l’école maternelle, à cause de mon caractère difficile – je ne tenais pas en place – un enseignant recommanda à ma mère de m’inscrire à des cours de musique pour m’apaiser, m’adoucir et me discipliner. »
Coup de chance, une école de musique classique vient d’ouvrir ses portes à San Felipe. Et pas n’importe quelle école, puisqu’il s’agit d’un nucléos d’El Sistema. « Je suis entrée au Sistema à l’âge de quatre ans. C’est une institution unique au Venezuela, très populaire, notamment parce qu’elle bénéficie à toute la population. » Il faut être allé au pays de Simón Bolívar pour s’en rendre compte. Si le chávisme divise, El Sistema rassemble. Ce programme d’éducation musicale, créé en 1975 par le maestro José Antonio Abreu, est une fierté nationale. Le défunt Abreu a l’aura d’un saint et la stature d’un héros. Si El Sistema a résisté à toutes les tempêtes politiques, ainsi qu’aux récentes accusations d’abus sexuels, c’est avant tout parce que ce programme est une utopie qui fonctionne. Un projet social sans coloration politique particulière. Musica para todos (« Musique pour tous ») : remplir toutes les têtes de clés, de notes, de gammes, de mesures et d’altérations ; construire une communauté musicale dès le plus jeune âge, sans aucune barrière sociale ou culturelle. Les cours sont gratuits. Les instruments mis à disposition. L’ambition, offrir aux barrios une nourriture spirituelle (déjà plus d’un million d’élèves sont passés par les centres de formation), est attestée par la réputation internationale de l’institution, qui exporte ses talents – comme Gustavo Dudamel (directeur musical de l’Opéra de Paris) – et attire à Caracas chefs d’orchestre et musiciens du monde entier. Ce succès s’explique aussi par une philosophie inversée de l’apprentissage musical. Non pas étudier la musique avant de la pratiquer, mais apprendre en la pratiquant. Privilégier l’instinct plutôt que la réflexion, comme le disait Michelet.
Ainsi, dès son entrée au Sistema, Glass Marcano se voit offrir un violon. Pourquoi le violon ? « Oh, parce que mes bras étaient un peu courts. Ma sœur les avait plus longs, on lui a confié un alto », explique Glass en riant. Organisée par niveaux, chaque classe prépare progressivement à intégrer l’orchestre local. Quand on est prêt, on joue devant les autres. El Sistema a fait du Venezuela une nation orchestrale, une nation de musiciens. « C’est un peu comme une église, et c’est pour ce qu’il est tant apprécié. Je pense qu’il a sauvé de nombreuses âmes, dont la mienne. » Étrange pays où la musique est si omniprésente qu’elle rivalise avec les chants d'oiseaux ; où, à côté des boomblasters, qui diffusent les rythmes festifs, saccadés et sensuels du reggaeton, sourdent çà et là des mélodies plus délicates, jouées au piano ou encore à la corde. « On peut jouer partout, à n’importe quel moment du jour et de la nuit. Quand j’ai commencé, j’avais le niveau le plus faible. Je me rappelle avoir dit à ma mère : j’atteindrai le plus haut ! Je me suis entraînée tous les jours, jusque tard dans la nuit. Personne n’a jamais rien dit. » Glass pratique, progresse et joue dans différents orchestres de la ville.
Mais le violon n’est pas sa vocation. La révélation viendra dix ans plus tard. En plein concert, tandis que la musicienne s’applique à faire siffler les cordes sur la Symphonie no10 de Chostakovitch, Glass Marcano est soudain fascinée par son chef d’orchestre. Elle observe sa concentration, sa grâce, l’exécution précise des mouvements, sa façon de vivre la symphonie par le corps. Le bouleversement est tel qu’elle en oublie le concert. Elle rentre chez elle fiévreuse. « Une image a surgi ce soir-là dans ma tête, qui était comme une certitude, une révélation : je serai cheffe d’orchestre. » Dès cet instant, elle se sait faite pour conduire un orchestre. Nul doute, un jour, elle dirigera.
À 18 ans, la jeune femme quitte San Felipe, direction Caracas, non sans avoir préalablement négocié avec ses parents : « Ils m’autorisaient à continuer la musique à condition que je fasse du droit et que j’obtienne un diplôme. Pour eux, la musique, ça n’était ni très sérieux, ni lucratif. J’ai obéi pour les rassurer. »
Commence une période difficile et frustrante, que Glass ressent dans sa chair. Elle a l’impression de perdre son temps à jongler entre ses études de droit, aussi excitantes qu’un discours de Nicolás Maduro – « Je viens de recevoir le diplôme après six années d’étude », précise-t-elle en souriant –, un travail alimentaire de vendeuse de fruits et des cours de musique le soir.
« Mes moyens étaient très limités, je faisais attention à tout, et le Venezuela était en crise. Tout était difficile, même les choses les plus simples comme se procurer de la nourriture. La faim m’a endurcie, c’est elle qui a alimenté mon envie de réussir. Je lui dois beaucoup. » Déterminée, elle frappe aux portes de tous les orchestres de Caracas, non pour participer, mais pour diriger. On rit au nez de la jeune femme, qui a le défaut d’être jeune et d’être femme. Les gens n’ont pas de temps à lui consacrer, ni de place à lui proposer. Elle s’entête. « Devenir cheffe d’orchestre, ce n’est pas comme devenir violoniste : quelle que soit la formation, il n’y a jamais qu’une seule personne à la baguette. Diriger, c’est un processus bien plus long, qui nécessite de pouvoir entrer dans l’arène pour que les gens vous reconnaissent. J’avais besoin qu’on me donne une chance, je cherchais à tout prix à ce que l’on me permette de suivre des cours de direction, je n’attendais que cela. »
En 2015, la porte s’ouvre enfin. « À Caracas, une seule femme donne des cours de direction : Teresa Hernandez. » Glass Marcano a peu d’espoir. Elle sait qu’Hernandez est déjà entourée de nombreux élèves, parmi les plus expérimentés et les plus connus. Qu’importe, elle prend rendez-vous et joue la carte de la franchise. « Quand nous nous sommes rencontrées, je lui ai dit : “Maestra, je veux être cheffe d’orchestre, mais je n’ai aucune expérience. Rien.” Je savais que je prenais un risque, mais je préférais être franche. Sa réponse ? “Bueno, bienvenue à l’école de direction d’orchestre”. »
Malgré son retard – « Je ne savais même pas faire une mesure à quatre temps… » –, Marcano apprend vite. Iconoclaste, elle est rapidement repérée pour son style, sa façon de faire vivre les symphonies, de diriger hommes, voix et instruments. Elle grimpe les échelons.
En 2018, elle est nommée directrice musicale de l’Orchestre symphonique des jeunes du conservatoire Simón Bolívar. Le moment tant espéré arrive. La voilà dans l’arène. Avec son caractère explosif, elle se défie de tous, de tous les bien installés du métier, de tous ceux qui l’ont jugée avec mépris et condescendance. En coulisses, son tempérament rougeoyant provoque parfois des frictions avec les musiciens. « Je n’étais pas toujours prise au sérieux. Dans un orchestre, il y a des personnalités très différentes, des jeunes, des plus vieux qui pensent en savoir plus que vous parce qu’ils ont davantage d’expérience. Il faut pouvoir se faire respecter, sinon c’est fichu : on ne dirige plus rien. Bref, au départ ça gueulait pas mal ! »
Interrogez Glass Marcano sur son premier concert en tant que cheffe d’orchestre et vous verrez comme ses yeux et son sourire s’ouvrent grand. « J’étais invitée chez moi, dans l’État de Yaracuy, je jouais donc pour la première fois là où j’ai grandi. Symboliquement, émotionnellement, c’était incroyable. » Qu’a-t-elle ressenti ce soir-là ? Avec ses mains, elle mime une grosse explosion, et puis les battements de son cœur, à tout rompre. Sur scène, elle rugit. « D’habitude, on vous apprend à commencer doucement, surtout quand vous êtes jeune chef. Mais quand je me suis retrouvée sur scène, quand j’ai entendu les premières mesures, je me suis transformée. Face à l’orchestre, je sentais une énergie nouvelle déborder de toutes parts. Mon cœur et mon corps vibraient au rythme de la partition. Et puis, c’était la première fois que ma mère me voyait diriger. Ce soir-là, elle a compris elle aussi que j’étais faite pour ça. » C’est la reconnaissance officielle d’une évidence. S’en suivent de nombreuses invitations, auprès de l’Orchestre symphonique des jeunes de Barloventeña, de José de sucre, d’Aragua… Sa carrière aurait pu se stabiliser à cette altitude de croisière, mais…
En 2019, Glass Marcano décide de s’inscrire, un peu par défi, à la première édition du Concours international des cheffes d’orchestre La Maestra. Tous les éléments jouent contre elle. À cette époque, le Venezuela traverse l’une des pires crises économique et politique de son histoire. « Je gagnais environ 3 dollars par mois. Rien que pour m’inscrire au concours, il m’en fallait 150. Et, pour effectuer toutes les démarches, je devais aussi acheter de l’essence, des billets, financer le renouvellement de mes papiers… toutes ces dépenses rendaient impossible mon inscription. Alors j’ai mis en place une cagnotte, mais ça n’a pas vraiment fonctionné. Finalement, l’État, ma famille, mes amis, des connaissances, des musiciens, les organisateurs du concours, tous m’ont aidé pour réunir les fonds. »
Ce n’est pas tout : pour compléter son dossier, la jeune cheffe d’orchestre doit envoyer une vidéo où elle dirige. Demande simple, en apparence. « J’avais bien des images mais, à l'époque, le débit Internet était tellement faible que je ne pouvais même pas envoyer le fichier, j’étais désespérée », se rappelle-t-elle. Le coup final est asséné par la crise sanitaire. L’édition est d’abord annulée, puis reportée au mois de septembre 2020. Glass apprend sa sélection. Une joie vite troublée par une questions pratique : comment se rendre à Paris alors que toutes les frontières sont fermées ? L’intervention du ministère des Affaires étrangères et de l’ambassadeur de France au Venezuela, Romain Nadal, lui permet finalement d’embarquer dans un vol humanitaire.
« J’ai commencé à angoisser, souffle Glass. Je me suis inscrite au culot car il fallait impérativement parler français ou anglais pour se faire comprendre des musiciens avec lesquels on devait jouer. Je ne parlais pas un mot de français, mais je savais dire hello et I am fine et ça me semblait suffisant. J’ai inscrit “anglais basique” dans mon dossier. » Durant le concours, la seule phrase qu’elle prononce vraiment en anglais est : « fast and furious ». « Une partie de l’œuvre imposée était un peu lente à mes yeux, et moi je la voulais plus nerveuse [elle fait de grands gestes avec ses mains pour battre la mesure]. Je voulais du tacatacatacataca et pas du taca taca taca taca, alors j’ai dit : “fast and furious” ! Tout le monde connaît ce film. » Message reçu. Il faut dire que dans un orchestre, l’essentiel de la communication passe par le corps. C’est la langue proprement orchestrale. Le corps, les gestes, les mains, les bras, mais aussi le tronc et le visage, c’est l’expression corporelle qui accompagne et dirige le groupe de musiciens. Qui rythme.
Durant cette soirée, la jeune cheffe époustoufle le jury et le public, jusqu’aux plus sceptiques. Il faut avoir vu la métamorphose orchestrale de Marcano opérer pour comprendre. Sur scène, c’est une autre personne. Elle saute, danse, vole presque, prise de mouvements extatiques, elle entre dans une transe joyeuse et contrôlée. Elle exulte.
Le succès est total.
Grâce à sa performance, elle obtient le Prix de l’orchestre, sous les yeux ébahis de sa famille, qui, du Venezuela, regarde en direct le concours via Internet, et pousse des hourras avec tous les habitants du quartier, rameutés pour l’occasion. Tous mesurent le chemin parcouru par la nouvelle star. Ils savent le prix de ses combats. Tous sont fiers.
S’il irrite encore, le talent de Glass ne fait plus aucun doute. L’ascension est fulgurante : invitée pour la saison 2022 en tant que cheffe invitée à l’Opéra de Tours, elle entame ensuite une tournée dans de grands festivals de musique classique, dont celui de Lucerne.
Au fond, ce qui explique le succès de Glass Marcano, c’est avant tout sa personnalité, une façon très personnelle de concevoir la direction d’orchestre. « La plupart des directeurs, en Europe notamment, considèrent que ce qui compte, ce sont les bras et la technique. Pas le reste. Pour moi, tout le corps est important. C’est une question de vibration : je dirige avec tout mon corps, je suis en mouvement permanent sur la scène. Comme quand on vous injecte une dose d’adrénaline : je me transforme, je me libère. » Son modèle ? « Quelqu’un comme Leonard Bernstein. On dirait presque un danseur de ballet, sa façon de diriger et de transmettre la musique est intimement liée à son âme. » Selon elle, c’est une question de nature : « J’ai toujours eu ça dans le sang, le leadership, aller au-devant des choses, quand je faisais du sport par exemple. Je suis très compétitrice, mais j’aime aussi le collectif, j’aime le groupe, j’aime l’ensemble. J’aime cette idée de ne pas travailler uniquement pour moi, mais pour les autres. Avec les autres. »
En l’écoutant, je me dis qu’il existe bien une dimension politique chez le chef d’orchestre. Une dimension qui n’est pas sans rappeler le « pouvoir pastoral » de Michel Foucault : une manière particulière de veiller à la subsistance du groupe dans son entièreté, tout en préservant la singularité des individus. Le pouvoir orchestral, entièrement mis au service de la musique, prend la forme d’une bien-veillance : « Oui, pour diriger il faut savoir convaincre l’orchestre, devenir une figure légitime, respectée. Mais il faut aussi que chacun s’entende avec l’autre. Que tout le monde s’accorde. Cela suppose de connaître les musiciens, tout en mettant des barrières. Je sais que certains chefs d’orchestre viennent, font leur travail puis s’en vont. On le leur reproche. Cela peut paraître froid, mais c’est parfois l’unique solution pour demeurer chef. Attention, devenir chef sans être un tyran… » Elle rit, puis redevient brutalement sérieuse. « Il faut savoir s’imposer, ce qui est encore plus difficile quand on est une femme. Même au Sistema, je ne faisais pas partie des favoris. C’était toujours des hommes qui avaient le droit aux meilleurs concerts, aux meilleurs orchestres. Je les regardais, et je me disais : pas grave, je serai meilleure qu’eux ! Je n’ai pas d’autre choix que d’être meilleure. »
Glass Marcano se laisse distraire par les mélodies qui parviennent à notre table. On dirait qu’elle les capture d’une oreille, avant de les faire se promener dans son corps. On dit parfois que la musique est un absolu, qu’en pense-t-elle ? « C’est une religion. Si je crois en une religion, c’est parce qu’elle me fait me sentir bien, parce qu’elle comble mon esprit. Et pour la musique, c’est aussi cela. Il ne s’agit pas d’être fanatique, parce que le fanatisme interfère toujours avec la croyance, la fige. Mais plutôt d’adoration. J’adore la musique, c’est le bon mot. La musique m’a sauvée. Je dirais même que la musique, c’est Dieu. Je vois Dieu comme une énergie et la musique, c’est une énergie. Toujours présente, toujours avec moi, en moi. On en revient au corps. Je ne fais d’ailleurs pas de différences entre la musique classique et la musique populaire. C’est la même chose. C’est de la musique. » Sur ces dernières notes, nous en revenons au corps : la musique parle à notre corps, et notre corps parle musicalement.
L’apprentissage n’est pourtant pas terminé. Glass Marcano poursuit sa mue : « Je suis une autre Glass. La Glass d’Europe n’est déjà plus celle du Venezuela. » Une Glass plus assagie ? « Pas vraiment, je continue d’avoir toute cette énergie, mais avec un cœur plus sensible, plus élégant », une façon de diriger qui serait moins dans le cri que dans le souffle. Comme si la cheffe d’orchestre, plus confiante, enfin reconnue, avait pris le temps de la respiration, avait tourné la page d’une partition de survie. « J’entends mieux les mélodies de l’orchestre, j’ai maintenant le sentiment de mieux diriger la phrase musicale, de l’étendre et de l’accompagner avec délicatesse. Avant, j’avais un style nerveux. Maintenant, je crois qu’il est plus doux. » Glass, qui avait l’habitude d’intervenir sans cesse, d’avoir le contrôle sur tout, apprend aussi à doser ses interventions, à deviner quand les musiciens ont besoin d’elle. À agir au bon moment, à découvrir le kairos orchestral. « En me regardant diriger lors des derniers concerts, cet été, j’ai vu chez moi, dans mes gestes, des choses que je n’avais encore jamais observées. C’est un peu comme à l’école. Pour être parfaite, aussi brillante soit-elle, une copie doit être sans rature, sans gribouillage. Voilà de quoi il s’agit, c’est la même chose avec la direction orchestrale. En voyant cela chez moi, je me suis dit : “Glass, tu es en train d’apprendre, tu es en train d’apprendre !” [rire]. »
Glass Marcano poursuit actuellement ses études au Conservatoire régional de Paris. À 26 ans, elle a sauté avec talent au-dessus de toutes les barrières, sociales, culturelles et géographiques, donnant à son histoire non pas des allures de conte de fée, mais de manuel de combat. Portant la musique au corps, ses gestes ont la grâce d’un déchirement de soie....
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