À la Belle Époque, elle fut une star de la côte picarde, puis d’autres stations balnéaires, plus au sud, l’ont supplantée. L’avènement du « monde d’après », réel ou fictif, serait-il en train de réveiller doucement Mers ? En 1889, une superbe affiche du Chemin de fer du Nord proclamait fièrement Paris-Le Tréport-Mers, trajet par train rapide en 3 heures 1⁄2 de Paris. C’était vrai... et ça l’est toujours, ou à peu près, cent trente- deux ans plus tard. C’est […]
À la Belle Époque, elle fut une star de la côte picarde, puis d’autres stations balnéaires, plus au sud, l’ont supplantée. L’avènement du « monde d’après », réel ou fictif, serait-il en train de réveiller doucement Mers ? En 1889, une superbe affiche du Chemin de fer du Nord proclamait fièrement Paris-Le Tréport-Mers, trajet par train rapide en 3 heures 1⁄2 de Paris. C’était vrai... et ça l’est toujours, ou à peu près, cent trente- deux ans plus tard. C’est grâce au train qu’à la fin du xixe siècle, Mers-les Bains est brusquement passée du statut de petit village de pêcheurs de la Somme à celui de station balnéaire à la mode la plus proche de Paris. C’est vers ses rivages que les fameux trains de plaisir acheminaient à pleins wagons de riches familles bourgeoises de Paris ou d’Amiens, avec enfants, bagages et domestiques, venues goûter aux bienfaits de l’air marin et des bains de mer. Patricia, retraitée, se souvient qu’« en été, les gens ici appelaient ça le “ train des cocus ” », une référence aux maris qui, seulement le week-end, rejoignaient leurs épouses laissées libres pendant la semaine de céder à la tentation pendant leurs mois de villégiature. Les « baigneurs », comprendre les touristes, affluaient, et Mers était devenue l’une des places to be des bords de la Manche, bien avant que la Côte d’Azur ne soit inventée. Depuis 1999, Mers-les-Bains, Le Tréport et Eu, sont regroupées dans la Communauté de communes des Villes Sœurs («…
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