Nous devons renouer le lien avec le vivant, sous peine de le voir disparaître, et nous avec. Il disparaît davantage à chaque respiration : le vivant n’a jamais été aussi fragile, victime des violences humaines. Si vital soit-il, l’enjeu est quasiment absent du débat public et des médias. Il devrait pourtant être au cœur de nos réflexions et de nos actions. Plus sérieuse encore que le défi climatique, la question du vivant me semble également plus fédératrice. La hausse des […]
Nous devons renouer le lien avec le vivant, sous peine de le voir disparaître, et nous avec. Il disparaît davantage à chaque respiration : le vivant n’a jamais été aussi fragile, victime des violences humaines. Si vital soit-il, l’enjeu est quasiment absent du débat public et des médias. Il devrait pourtant être au cœur de nos réflexions et de nos actions. Plus sérieuse encore que le défi climatique, la question du vivant me semble également plus fédératrice. La hausse des températures est souvent modélisée au travers de projections – scientifiquement fondées – qui nous renvoient à un futur plus ou moins proche. L’effondrement de la biodiversité, plus silencieux, est déjà une réalité. Elle s’observe et se ressent, sous toutes les latitudes, des cieux aux abysses. Une espèce de mammifère sur quatre, 13 % des oiseaux et 41 % des amphibiens sont menacés d’extinction. Des taux 100 à 1 000 fois plus élevés que ceux de l’évolution naturelle. En mer, 29 % des espèces pêchées et 36 % des coraux sont sur le point de disparaître. Ces récifs hébergent pourtant une biodiversité unique, indispensable. L’activité humaine bouleverse la biologie de l’ensemble des êtres vivants : 73 % des espèces pêchées contiennent des résidus de microplastiques. Nous y sommes de moins en moins sensibles, mais pas encore tout à fait indifférents. Nous voyons la banquise fondre, les ruisseaux se tarir, le béton remplacer les chemins de randonnée et savons que toutes ces disparitions sont autant de sources d’émerveillement que l’on ôte à nos enfants. Si les enjeux climatiques peuvent parfois…
La suite est reservée aux abonné(e)s
Déjà abonné(e) ? connectez-vous !