après l’excision, la reconstruction d’une vie
Excisée lors d’un séjour chez son père en Égypte, Angélique a trouvé à la Maison des Femmes de Saint-Denis un endroit où se confier, se réparer, se reconstruire. Il y aurait plus de 120 000 femmes mutilées en France.
Un matin morne de novembre, Angélique brave la pluie, emmitouflée dans son manteau. Les réverbères, encore scintillants derrière le rideau de bruine, éclairent faiblement le trottoir. Elle longe l’une des routes départementales qui traverse Saint-Denis, au nord de Paris, jusqu’à apercevoir une bâtisse dont l’allure détonne dans le paysage bétonné. Un îlot multicolore qui jouxte l’hôpital Delafontaine. Sous les arches de bois s’ouvre l’espace chaleureux et lumineux de la Maison des Femmes, une structure médico-sociale qui accompagne depuis 2016 les victimes de violence, et qui en accueille des dizaines chaque jour.
À l’accueil, encombré de femmes, de bambins et de poussettes, les sonneries de téléphone couvrent sporadiquement les sanglots d’enfants impatients ou affamés et les éclats de rire. Les blouses blanches slaloment entre tout le monde. Angélique, jeune femme de vingt ans, a rendez-vous avec Ghada Hatem, Médecin-cheffe de l’unité Mutilations sexuelles féminines. Ensemble, elles doivent discuter d’une seconde intervention chirurgicale de réparation de l’excision qu’elle a subie plus jeune. C’est Ghada Hatem, gynécologue-obstétricienne, qui a fondé la Maison des Femmes six ans plus tôt. Alors cheffe du service de maternité de l’hôpital Delafontaine, elle constate avec effroi que plus d’une femme accouchée sur dix est excisée. Elle décide de se former auprès de l’urologue Pierre Foldes – inventeur il y a vingt ans de la première technique de réparation de cette ablation partielle ou totale des organes sexuels externes – et crée, avec d'autres chirurgiens, un service de reconstruction et de réparation des mutilations sexuelles, transféré par la suite à la Maison des Femmes.
Près de 80 professionnels y travaillent aujourd’hui. Des médecins, des psychologues, des infirmières, des sexologues, un anthropologue, et de nombreux bénévoles, qui animent notamment l’atelier d’apprentissage du français. Des chirurgiens officient au sein de l’unité Mutilations sexuelles féminines, tandis qu’une seconde unité est consacrée à la planification familiale, aux questions liées à la contraception et à l’IVG, et une dernière accompagne les femmes victimes de toutes formes de violences, conjugales, intrafamiliales, sexuelles et sexistes. Les patientes peuvent aussi y trouver des groupes de parole, des ateliers de danse, de théâtre, de musique ou de beauté pour retrouver l’estime de soi, exprimer sa créativité et sortir de l’isolement, et des permanences pour les accompagner dans les démarches administratives ou juridiques. Une policière bénévole peut conseiller et prendre la plainte des femmes qui souhaitent en déposer une. En 2021, la structure s’est agrandie pour faire face au nombre croissant de patientes : 14 599 ont été reçues en consultation en 2020, soit une augmentation de 70 % en deux ans. Un nouveau bloc opératoire, une unité médico-judiciaire et six salles de consultation supplémentaires ont été ajoutés.
« L’excision est une agression sexuelle. »
Les murs du bureau de Ghada Hatem sont décorés de petites peintures qui représentent des scènes cruelles. L’une d’elles, aux teintes rouge sang, dépeint explicitement une scène dont le docteur a entendu maintes fois le récit. Une fille se débat de toutes ses forces, le visage hurlant et déformé par l'effroi. Deux femmes tiennent fermement ses bras et ses jambes, tandis qu’une troisième réalise la funeste « coupure ».
Ces filles revenues excisées de vacances passées dans leur pays d’origine, Ghada Hatem les reçoit des années plus tard, traumatisées. « L’excision est une agression sexuelle », tranche la praticienne d’origine libanaise, qui sait que son combat est loin d’être gagné. Selon une estimation de l’agence Santé publique France de 2019, environ 125 000 femmes adultes mutilées vivaient en France au début des années 2010.
Aujourd’hui, c’est Angélique qui lui fait face. Vingt-deux années séparent cette mère de trois enfants et sa patiente, étudiante en soins infirmiers, mais l’échange est familier et complice. Les deux femmes aux boucles brunes et au caractère bien trempé se connaissent depuis maintenant quatre ans. « Je lui raconte ma vie, je lui fais part de ce que je ressens et de mes questionnements », expose Angélique, dont les pommettes se rehaussent instantanément à l’évocation de sa chirurgienne. Après quelques minutes d’entretien, la patiente s’allonge sur la table d’auscultation gynécologique. Dans un miroir, elle observe de ses yeux légèrement maquillés de noir ce qu’elle appelle pudiquement ses « parties intimes ». Pour la première fois. Elle ne voulait les voir qu’une fois « guéries ». « Je ne sais pas vraiment à quoi ça doit ressembler, admet-elle. On m’a montré des images, mais j’ai conscience que chaque corps est différent. Je ne peux pas encore dire que c’est beau, mais ça me fait du bien de savoir que je suis normale. » Angélique se rhabille. Une seconde opération est envisagée pour « réagencer un peu », dit-elle.
La première intervention, celle de la réparation, a eu lieu le 4 août 2021. Elle se souvient de chaque instant de cette journée, de son arrivée à l’hôpital aux portes du bloc opératoire. C’est là, perfusée, qu’elle comprend vraiment ce qu’elle s’apprête à vivre. Mais la peur ne mine pas sa détermination. « C’est mon choix, je suis consentante et personne ne pourra rien avoir à redire », se répète-t-elle. Le stress monte tandis que s’animent autour d’elle les anesthésistes, une assistante, un interne et le docteur Hatem, qui lui tient la main et en laquelle elle a une confiance absolue. La chirurgienne apaise son appréhension, lui décrit à nouveau la procédure et le postopératoire. Une fois le produit anesthésiant injecté, Angélique sent son corps s’engourdir et s’endort en l’espace de dix secondes. L’intervention dure à peine plus de 45 minutes. Une opération courante pour la chirurgienne, qu’elle pratique deux à trois fois par semaine. Il s’agit de retirer le tissu cicatriciel et de faire ressortir la partie enfouie du clitoris pour le remettre à sa place. La zone est très innervée, le réveil particulièrement douloureux. Mais ce sont surtout les souvenirs qui assaillent Angélique. La dernière fois qu’elle s’est retrouvée sur un lit postopératoire, l’expérience a été traumatisante.
©Clara Dupré
Quand elle raconte son histoire, son regard se fait fuyant, elle se crispe, entrelace ses doigts et croise ses jambes, comme pour se protéger. C’était en 2015. Angélique souffre alors de douleurs génitales récurrentes, des brûlures, des irritations, probablement des mycoses chroniques non traitées, pense-t-elle aujourd’hui. En France, l’adolescente de quatorze ans est prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance. Son quotidien est compliqué, son problème de santé passe au second plan. C’est en Égypte qu’elle consulte un gynécologue. Là où vit son père, à qui elle rend régulièrement visite pendant les vacances scolaires. Loin des familles d’accueil, des foyers et des internats, c’est pour elle un cadre familial rassurant. Le médecin qu’elle rencontre lui indique qu’il faut opérer ses parties génitales, et plus précisément qu’un morceau de peau doit être coupé pour mieux les nettoyer. Angélique n’émet pas d’objection. Sa belle-mère la rassure. « Elle m’a dit que c'était bien de le faire, que ça m’aiderait dans ma vie future, se rappelle la jeune femme. Toute ma famille était d’accord, et moi, j’avais confiance en eux. » La décision est prise. Son père lui assure qu’elle sera opérée dans une clinique très réputée du pays, par l’un des meilleurs chirurgiens gynécologues de la région.
« Au réveil, j’étais extrêmement stressée, se souvient-elle. Au moment où ils ont voulu m’injecter un calmant, je me suis crispée si fort que mes points de suture ont sauté. J’ai énormément saigné. La douleur était atroce. » Une seconde intervention est réalisée pour refermer la plaie, puis elle rentre directement chez son père, avec sa perfusion, ses calmants et des antidouleurs. La première nuit est difficile. « Je me réveillais sans cesse, j’avais mal, j’étais désorientée, comme droguée. » Elle reste finalement alitée plusieurs semaines. Elle se souvient de ce moment comme d’un mauvais rêve. Elle n’a pas de rendez-vous de suivi, reste seule avec sa douleur et se sent stressée, nerveuse et colérique. Elle pleure énormément, ne mange plus et perd une dizaine de kilos. La juge des enfants exige finalement qu’Angélique, mineure et toujours sous la responsabilité de l’Aide sociale à l’enfance, rentre en France. À son retour, elle active un mécanisme de défense psychique qui se traduit par le silence et l’oubli. « Le traumatisme était trop grand, analyse-t-elle. Mon cerveau m’a fait oublier l’opération et la vie a repris son cours. » Et puis, dans son environnement, ce ne sont pas des choses dont on parle. « Dans la culture égyptienne, tout ce qui a rapport au sexe et à l’intime est à proscrire des conversations. Et, dans le milieu de l’Aide sociale à l’enfance, on ne t’accompagne pas sur ce genre de sujets. »
À quinze ans, un peu plus d’un an après l’opération en Égypte, elle commence à avoir de grosses douleurs dans le bas du ventre, une sensation d’irritation, des règles irrégulières, des mycoses à répétition. Elle en parle, vaguement, à l’infirmière du foyer des jeunes enfants qui estime que son dossier comporte d’autres urgences, et laisse l’affaire de côté. Quand les douleurs ressurgissent quelques mois plus tard, une assistante familiale lui prend rendez-vous chez une gynécologue à Saint-Denis, qui constate l’opération mais estime qu’il n’y a aucun problème particulier. Son éducatrice, étonnée par son histoire d’opération, décide de lui prendre un autre rendez-vous chez le docteur Ghada Hatem. Après examen, le diagnostic est un véritable choc. Pour la première fois, la jeune fille entend le mot excision. « J’ai regardé le docteur Hatem avec de grands yeux et je me disais “qu’est-ce qu’elle me raconte ? Qu’est-ce qu’elle me veut ? Elle me ment ! Et puis c’est quoi d’abord l’excision ?” Elle me parlait avec un ton doux, mais je prenais ça comme une agression, j’étais dans un déni total ! » se souvient la femme. Angélique a été victime d’une mutilation génitale sévère, constate le médecin. « J’ai été excisée des grandes lèvres et d’un bout de clitoris et je n’avais plus de capuchon clitoridien, détaille-t-elle. Je me retrouvais avec les petites lèvres, un clitoris abîmé et sans capuchon. Le clitoris a été très remonté et collé à mes parois au niveau de l’utérus. »
« Je ne sais pas vraiment à quoi ça doit ressembler, admet Angélique. Je ne peux pas encore dire que c’est beau, mais ça me fait du bien de savoir que je suis normale. »
Grâce à son parcours et à ses études en soins infirmiers, elle prononce désormais ces termes de l’anatomie génitale féminine avec une certaine aisance. « Avant, je ne pouvais même pas dire “clitoris”, c’était tabou ! » Après l’examen de la gynécologue, elle est emmenée au service de médecine légale, où la médecin légiste prend des photos et confirme le diagnostic. Ensuite, c’est un raz-de-marée. Son éducatrice rédige un rapport et fait un signalement au procureur, qui s’empare de l’affaire. « L’audition a été très difficile, car j’étais encore en phase d’acceptation. Je me suis retrouvée filmée, en face d’hommes policiers et d’inconnus. Tous les souvenirs me revenaient à la figure. » En colère, Angélique coupe les ponts avec son père, qui est placé en garde à vue et auditionné.
Aujourd’hui, après quatre ans de silence, elle lui a pardonné. « On lui a dit que c’était pour ma santé, le chirurgien l’aurait fait à son insu, croit-elle. Je ne sais pas s’il y avait quelque chose de religieux derrière ça, une façon de m’empêcher d’avoir des relations sexuelles, me couper toute envie. Ça reste un mystère. » Le médecin égyptien, lui, a refusé d’être entendu. Elle ne connaît pas les suites données à cette procédure, et ne cherche plus à savoir. « C’est une page que je veux tourner dans ma vie, je n’aurais jamais les réponses et je n’ai plus de temps à sacrifier sur cette question. »
Angélique est l’une des victimes de médicalisation de l’excision, un phénomène qui s’est développé principalement en Égypte (mais aussi dans d’autres pays de l’Afrique de l’Est et en Guinée) : 97 % des Égyptiennes de toutes confessions seraient excisées. La mutilation, pourtant interdite depuis 2008, y est surtout pratiquée dans des établissements de santé. « Des femmes excisées en Égypte, j’en ai rencontré plus d’une centaine et opéré environ cinquante, explique Pierre Foldes, qui œuvre à l’institut Women Safe de Saint-Germain-en-Laye, en Île-de-France. Pratiquement toutes étaient victimes de cette médicalisation de la pratique. » Cinq pour cent de tous ses actes chirurgicaux sont des réparations de mutilations qui relèvent de la médicalisation. En Égypte, ces opérations sont très lucratives et enrichissent les gynécologues reconnus propriétaires de cliniques privées. « Avec des interventions tarifées à plusieurs milliers d’euros, c’est un véritable business ! », s’exclame le chirurgien, qui précise que ce geste est pratiqué pour des motifs purement idéologiques, même si certains professionnels prétextent le soin de pathologies gynécologiques.
Si des médecins égyptiens prétendent ainsi perpétuer une tradition en causant « moins de dégâts » sur le corps des femmes, Pierre Foldes observe un résultat « au moins aussi grave que lorsqu’elle est réalisée par une exciseuse traditionnelle ». Les mutilations se révèlent même souvent plus étendues – la vulve est pratiquement fermée dans certains cas –, parce que pratiquées sous anesthésie. « Elles sont aussi plus complexes à repérer par des praticiens en France, car mieux cachées par des techniques chirurgicales, ajoute Pierre Foldes. Certains professionnels n’arrivent parfois pas à comprendre ce qu’ils voient, parce que l’impact sur les petites lèvres est minimisé, mais l’incision détectée cache une véritable mutilation du clitoris parfois plus grave. » Psychologiquement, l’effet est tout aussi dévastateur. À cause de son parcours morcelé, Angélique se sentait déjà perdue, mal dans sa peau, en combat contre elle-même et contre le monde. Après avoir appris son excision, elle s’est sentie incomprise et stigmatisée. « Non seulement on me confrontait à cette partie de moi dont je niais l’existence, mais en plus on m’apprenait que j’étais différente. J’avais l’impression que c’était écrit sur mon front, que j’étais Angélique l’excisée, et réduite à ça. Je ressentais du dégoût pour mes parties intimes et pour moi-même, et je me disais que ça dégoûterait aussi les autres et que personne ne voudrait de moi. »
« Je ressentais du dégoût pour mes parties intimes et pour moi-même, et je me disais que ça dégoûterait aussi les autres et que personne ne voudrait de moi. »
À dix-sept ans, elle retrouve une stabilité en s’installant chez sa grand-mère et sa tante. Mais peine toujours à partager ce qu’elle ressent. « Autour de moi, aucune autre femme n’a subi d’excision, raconte-t-elle. Je ne me sentais pas comprise. Leurs mots se voulaient rassurants mais ne l’étaient pas. Les femmes de mon entourage s’assument pleinement sexuellement, donc j’étais un peu la brebis égarée. Je leur avais interdit de parler de ça. » Il a fallu du temps à Angélique avant d’en arriver au geste chirurgical. Plus d’an de suivi psychanalytique pour atténuer le traumatisme, devenu obsessionnel, et toutes les questions qui tournaient en boucle dans sa tête. « Est-ce que je ressentirai un jour des sensations ? Est-ce que j’arriverai à avoir des enfants ? Est-ce que je supporterai l’accouchement ? Si j’ai une fille, est-ce qu’on lui fera la même chose ? » Le Docteur Hatem lui conseille de prendre le temps d’accepter ce qui lui est arrivé et de se reconstruire d’abord. « Beaucoup de femmes pensent que l’opération va agir comme un interrupteur, qu’elles vont pouvoir appuyer dessus et avoir un orgasme, mais ce n’est pas le cas », commente le docteur Ghada Hatem, qui conseille à ses patientes de pratiquer des exercices d’exploration de leur corps, de se masturber, et d’acquérir quelques connaissances sexuelles.
Angélique quitte la salle de consultation de Ghada Hatem, plus légère. Sur la porte qu’elle referme derrière elle se trouve le portrait encadré de l'écrivaine et psychiatre égyptienne Nawal El Saadawi, figure de la lutte pour les droits des femmes et contre l’excision, décédée en mars 2021. Dans son autobiographie, A Daughter of Isis, elle évoque cette « blessure profonde » laissée dans son corps par l’excision et qui n’avait jamais guéri depuis son enfance. « Mais la blessure la plus profonde a été celle laissée dans mon esprit, dans mon âme, écrit-elle. Je ne me suis pas regardée pour savoir où était exactement la douleur. Je ne pouvais supporter de voir mon corps nu dans le miroir, les parties interdites imprégnées de honte et de culpabilité. »
« Avant, je ne pouvais même pas dire “clitoris”, c’était tabou ! »
Aujourd’hui, Angélique ressent le « besoin viscéral de refermer ce chapitre ». Elle se sent entière, complète. « C’est comme une case remise à sa place ! » Elle peut enfiler les pantalons trop serrés qu’elle ne pouvait pas mettre à cause de la douleur, faire du vélo, croiser les jambes sans ressentir une brûlure… « C’est libérateur ! » Se remettre de son opération de réparation a été long, mais le cheminement a été accompagné, cette fois, par des rendez-vous postopératoires et des médicaments adaptés à ses douleurs. Une fois la cicatrisation effectuée, quelques semaines après, la jeune femme s’autorise enfin à accepter cette partie de son corps et à ressentir de nouvelles sensations. « Des vagues de désirs, de chaleur, des fourmillements… dans lesquels je décide ensuite de m’aventurer ou pas ! »
Angélique ne parle pas encore de relations sexuelles, mais s’assumer sexuellement est maintenant possible et envisageable. Récemment, elle a rencontré un garçon, lui aussi de confession musulmane. « Il accepte le fait que j’ai été excisée, me soutient et m’encourage dans mon parcours de réparation, sourit-elle. Il faut avoir les épaules et un sacré mental pour faire face à quelqu’un avec un passé et des traumatismes aussi lourds que les miens ! » Les blocages émotionnels se déverrouillent petit à petit. Angélique se réconcilie avec son intimité. Elle a le sentiment d’avoir « récupéré ce qui lui était dû » et de pouvoir entrer pleinement dans sa vie de jeune adulte. Elle souhaite apporter ce même soulagement à ses futures patientes. En attendant de se lancer dans sa vocation, l’humanitaire, elle envisage de demander un stage à la Maison des Femmes. ...
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