Danser, jouer, écrire : quels que soient l’art et la manière, sur une scène ou sur une page blanche, ce sont toujours les mêmes thèmes qui passionnent la comédienne, réalisatrice, danseuse, chorégraphe et auteure. À savoir la transmission générationnelle, comprendre ce dont on hérite malgré soi, consciemment ou pas. De quoi sommes-nous faits ? Quels secrets, quelles tragédies laissent leur empreinte ? Ou encore : qu’est-ce que cela signifie d’être une femme, un homme, aujourd’hui ? Et comment l’être bien ? De grandes questions, auxquelles Andréa Bescond cherche ses réponses en créant. On se souvient qu’il y a d’abord eu, en 2014, Les Chatouilles, la pièce, qui lui valut le Molière seule en scène en 2016, puis le film éponyme, tous deux inspirés de sa propre histoire de petite fille victime d’un viol. Dans Une simple histoire de famille, son premier roman, paru en janvier, on retrouve les sujets qui ont fait son succès : la famille, les rapports entre les sexes et les ravages des violences conjugales. Pourtant l’écriture, au début, ce n’était pas son truc, rappelle-t-elle. La danse reste son art premier. « [S]a maison », qui lui a fait quitter sa Bretagne natale à l’âge de 13 ans pour intégrer l’école Rosella Hightower, près de Cannes, avant d’être acceptée au Conservatoire de Paris. Dans la salle du bistrot Renaissance, à quelques pas du théâtre de la Porte Saint-Martin et devant l’objectif d’Alexandre Isard, la fan de Carolyn Carlson le prouve encore : de la contrainte peut naître la grâce.
Recueilli par Isabelle Lortholary.
Photographies Alexandre Isard.
Votre premier pas de danse ?
Si vous repensez à l’année 2016 et au Molière seule en scène qui vous a été décerné pour votre interprétation dans votre pièce autobiographique Les Chatouilles ou la Danse de la colère ?
Vous devant les milliers de messages et témoignages de violences familiales et faites aux femmes ?
En 2023, si on vous demande de choisir entre la danse, la comédie ou l’écriture ?
Andréa Bescond au ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances ?
Une simple histoire de famille, éd. Albin Michel, 256 pages, 19,90 euros. Remerciements au Renaissance, 19, rue René-Boulanger, Paris 10e....
Danser, jouer, écrire : quels que soient l’art et la manière, sur une scène ou sur une page blanche, ce sont toujours les mêmes thèmes qui passionnent la comédienne, réalisatrice, danseuse, chorégraphe et auteure. À savoir la transmission générationnelle, comprendre ce dont on hérite malgré soi, consciemment ou pas. De quoi sommes-nous faits ? Quels secrets, quelles tragédies laissent leur empreinte ? Ou encore : qu’est-ce que cela signifie d’être une femme, un homme, aujourd’hui ? Et comment l’être bien ? De grandes questions, auxquelles Andréa Bescond cherche ses réponses en créant. On se souvient qu’il y a d’abord eu, en 2014, Les Chatouilles, la pièce, qui lui valut le Molière seule en scène en 2016, puis le film éponyme, tous deux inspirés de sa propre histoire de petite fille victime d’un viol. Dans Une simple histoire de famille, son premier roman, paru en janvier, on retrouve les sujets qui ont fait son succès : la famille, les rapports entre les sexes et les ravages des violences conjugales. Pourtant l’écriture, au début, ce n’était pas son truc, rappelle-t-elle. La danse reste son art premier. « [S]a maison », qui lui a fait quitter sa Bretagne natale à l’âge de 13 ans pour intégrer l’école Rosella Hightower, près de Cannes, avant d’être acceptée au Conservatoire de Paris. Dans la salle du bistrot Renaissance, à quelques pas du théâtre de la Porte Saint-Martin et devant l’objectif d’Alexandre Isard, la fan de Carolyn Carlson le prouve encore : de la contrainte peut naître la grâce. Recueilli par Isabelle Lortholary. Photographies Alexandre Isard. Votre premier pas de danse ?…
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