Vingt ans après la disparition de la romancière, son œuvre continue d’irriguer l’imaginaire littéraire et au-delà, d’Annie Ernaux et Philippe Besson à Juliette Armanet. «C’est la référence du roman d’apprentissage au féminin, un livre d’une actualité folle.» À l’autre bout du fil, depuis son appartement de Brooklyn, Durga Chew-Bose a du mal à cacher son excitation, alors qu’elle finalise le montage de son Bonjour tristesse et s’apprête à le soumettre au Festival de Cannes. Plus de soixante ans après […]
Vingt ans après la disparition de la romancière, son œuvre continue d’irriguer l’imaginaire littéraire et au-delà, d’Annie Ernaux et Philippe Besson à Juliette Armanet. «C’est la référence du roman d’apprentissage au féminin, un livre d’une actualité folle.» À l’autre bout du fil, depuis son appartement de Brooklyn, Durga Chew-Bose a du mal à cacher son excitation, alors qu’elle finalise le montage de son Bonjour tristesse et s’apprête à le soumettre au Festival de Cannes. Plus de soixante ans après Otto Preminger, l’écrivaine et réalisatrice, considérée par le Guardian comme l’une des figures de la nouvelle intelligentsia new-yorkaise, se frotte à son tour à l’adaptation du chef-d’œuvre de Françoise Sagan, preuve qu’aujourd’hui, le «charmant petit monstre», ainsi que François Mauriac l’avait surnommée dans une chronique du Figaro littéraire, est plus que jamais dans le vent. 2024, l’année Sagan, qui célèbre les 20 ans de la mort de l’auteure et les 70 ans de la publication de Bonjour tristesse, ne ressemble en rien à la commémoration d’une belle endormie. L’écrivaine, née Françoise Quoirez en 1935, s’offre une seconde jeunesse et occupe à nouveau le devant de la scène, comme si l’on avait enfin pris conscience de la modernité d’une œuvre furieusement libre. «Il a fallu du temps pour sortir de la caricature, se rappelle aujourd’hui Denis Westhoff, le fils unique et l’ayant-droit de Françoise Sagan. Elle roule vite en voiture, elle va au casino, elle boit du whisky et se drogue. Avec le temps, la personnalité extravagante de ma mère avait complètement annihilé…
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