A partir du 29 mars 2024, La Poste met à l’honneur le plus francophile des écrivains Roumains en émettant un nouveau timbre à l’effigie du dramaturge Eugène Ionesco décédé il y a tout juste trente ans.
Né en 1909 en Valachie, l’auteur de La cantatrice chauve s’installa avec sa mère à Paris dès 1911, puis dans une campagne de Mayence où il découvrit de son propre aveu la littérature, la liberté et les plaisirs simples de l’introspection.
Rentré à Bucarest à l’âge de treize ans, il y passa l’entre-deux-guerres et ses années étudiantes toujours tourné vers le pays d’Hugo alors phare de la vie intellectuelle et artistique européenne.
Revenu définitivement en France en 1937, il se rendit célèbre par son engagement anti-totalitaire, ne mâchant notamment pas ses mots contre le régime communiste roumain et contre toutes les idéologies se targuant de vouloir réinventer l’Homme à coups de baïonnette, engagement transparaissant notamment dans sa pièce de théâtre Rhinocéros. Son pessimisme, son fatalisme et son absence d’illusions quant à la nature humaine le rapprochèrent particulièrement de son compatriote Emil Cioran et contribuèrent à faire de lui l’un des principaux chefs de file du Théâtre de l’absurde avec Beckett, Schéhadé et Genet.
Très affaibli physiquement, Eugène Ionesco mourut à Paris le 28 mars 1994 et fut enterré au cimetière du Montparnasse, à quelques hectomètres du boulevard éponyme où il résidait et où il écrivit quelques unes de ses plus belles œuvres aujourd’hui disponibles en intégralité dans la collection Quarto des Éditions Gallimard…
