À la page en avril

Tuer pour survivre Somnambule débute comme le plus parfait des road movies américains. Will Bear, sifflotant, encore un peu défoncé, au volant de son camping-car, traverse le pays avec son chien. Oui mais voilà, dehors, c’est l’apocalypse. Les États-Unis sont plongés dans le noir à cause des pannes de courant à répétition, et des drones géants plongent le pays dans le chaos. Will est mercenaire. Il effectue les contrats que tout le monde refuse, il transporte, il dynamite, il tue pour survivre et ça lui plaît. Mais un coup de téléphone va tout changer. Jusqu’à remettre en cause toute cette réalité.  L. D. Somnambule de Dan Chaon, éd. Albin Michel, 384 p., 23,90 €   Encre de sang Certains le compareront à Jean Genet, d’autres à Bukowski ou Despentes… Est-ce seulement nécessaire ? La plume de Simon Johannin révèle et foudroie. Elle abat pour mieux relever. Dans ce nouveau livre, on erre, on rencontre, on se perd, on pense, on retrouve, on juge et on rejuge à l’aune d’un petit peu plus de recul, et, surtout, on aime. On aime avec le cœur au bord des lèvres et avec le sang comme unique encre. Et puisqu’on aime, on écrit beaucoup sans trop savoir quoi, mais on écrit quand même. On y écrit comme on vit, sans trop savoir pourquoi. Sinon, à quoi bon ? Sinon, comment dire la perte, le chagrin, le regret… ? Si on n’écrit pas, comment dit-on ce qui fait de nous des hommes ?   H. L. Ici commence un amour de Simon…