À la page en mai

Singes avant-coureurs Les éditions Julliard offrent une seconde jeunesse aux classiques de leur catalogue. Après Les Choses de Georges Perec et Bonjour Tristesse de Françoise Sagan, c’est le roman culte de Pierre Boulle, La Planète des singes (1963) qui va faire les beaux jours du printemps littéraire. À force d’être surexploité par la machine hollywoodienne – un dixième film sort ce mois-ci –, on en oublierait presque que ce monument de l’imaginaire est français. Les mésaventures d’Ulysse Mérou sur la planète Soror, où les singes règnent en maîtres sur des hommes réduits en esclavage, n’ont pas pris une ride. La réflexion sur le lien entre l’homme et l’animal est, elle, d’une actualité saisissante. L. B. La Planète des singes de Pierre Boulle, éd. Julliard, 256 p., 20 €   Espoir en vue Que celui qui pensait avoir tout lu au sujet de l’amour se livre à la lecture de Soleil d’or ! On ne sait si l’on se reconnaît à travers les destins de François et Anna en raison de leur amour mis à mal par la vie, ou si l’on reconnaît plus justement les élans prodigieux qui animent ces deux personnages parce qu’ils nous ont tous déjà traversés au moins une fois… Au moins une nuit. On en retient la victoire inéluctable de la lumière sur les ténèbres. Qu’un juste équilibre des forces en présence peut exister malgré l’implacable Providence. C’est beau, c’est fort, et empli de ce dont nous avons besoin au quotidien : l’espoir. H. L. Soleil d’or de Jacky Durand, éd. Flammarion, 272 p., 19,90 €   Coup…