Des nappes électroniques convoquent le spectateur dans un espace étonnant, entre pressentiment d’une catastrophe et installation confortable dans une atmosphère. D’abord, un noir, long. Puis des cris: ceux d’une femme en train d’accoucher, ceux d’un bébé qui vient de naître, qui se joignent dans une mélodie étrange, suivis de plans savamment montés, détails de corps et gouttes de sang, transformant la tétée en un moment d’horreur. Ellipse, des années plus tard: la petite famille, composée des parents, de Philémon et […]
Des nappes électroniques convoquent le spectateur dans un espace étonnant, entre pressentiment d’une catastrophe et installation confortable dans une atmosphère. D’abord, un noir, long. Puis des cris: ceux d’une femme en train d’accoucher, ceux d’un bébé qui vient de naître, qui se joignent dans une mélodie étrange, suivis de plans savamment montés, détails de corps et gouttes de sang, transformant la tétée en un moment d’horreur. Ellipse, des années plus tard: la petite famille, composée des parents, de Philémon et de sa sœur cadette, emménage dans une bourgade aux allures tranquilles, une banlieue pavillonnaire où chaque maison se ressemble. Autre cauchemar qui commence pour cette famille, en particulier pour Philémon (Mathias Legoût Hammond, qui fait avec ce film ses premiers pas sur un plateau de cinéma), le bébé devenu jeune garçon de 17 ans, au corps aussi gracile que son regard est buté. Car Philémon, le plan d’introduction nous le racontait, a une particularité: sorte d’homme-vampire, il ne se nourrit que de sang et ne peut supporter le soleil plus de dix secondes, contraignant sa famille à vivre au diapason de cette maladie. Leur arrivée dans cette banlieue se fait sur les ruines d’un autre lieu, dont ils avaient dû partir rapidement, et leur tentative de retrouver ici une normalité se solde vite par un échec: à trop vouloir avoir l’air ennuyeux à en mourir, ils deviennent intriguant… Philémon happe vite l’intérêt de Camila (Céleste Brunnquell, découverte dans la série En thérapie, toujours aussi juste). Relation qui, en mêlant les tropismes…
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