Disciple de Dostoïevski et Bolano, le poète belge est entré en littérature comme dans un laboratoire. Un sens de l’expérimentation que l’on retrouve dans Mythologie du .12, sa première œuvre de fiction. David Lopez, Simon Johannin, Marin Fouqué ou encore Seynabou Sonko : depuis quelques années, une nouvelle génération d’écrivains s’amuse à faire voler en éclat les barrières érigées entre les formes littéraires. Autrefois maudit, à la marge, le poète s’arroge désormais le droit d’être un conteur d’histoire. Il continue à […]
Disciple de Dostoïevski et Bolano, le poète belge est entré en littérature comme dans un laboratoire. Un sens de l’expérimentation que l’on retrouve dans Mythologie du .12, sa première œuvre de fiction. David Lopez, Simon Johannin, Marin Fouqué ou encore Seynabou Sonko : depuis quelques années, une nouvelle génération d’écrivains s’amuse à faire voler en éclat les barrières érigées entre les formes littéraires. Autrefois maudit, à la marge, le poète s’arroge désormais le droit d’être un conteur d’histoire. Il continue à malaxer la langue, à jouer avec son rythme, sa musicalité, mais le fait pour déboulonner la statue du romancier. Le trentenaire belge Célestin de Meeûs est aujourd’hui la nouvelle incarnation brillante de ce basculement foisonnant qui bénéficie à la littérature. Prix de poésie de la Vocation en 2018 pour Cadastre, il ne peut concevoir ses débuts romanesques sans évoquer sa première vie poétique : « Je n’ai fait aucune étude donc pour apprendre à écrire, j’ai décidé de dompter le langage. Or dompter le langage, ça voulait dire se frotter à la poésie. C’était ma porte d’entrée vers la littérature, mon passeport vers la fiction. » L’écriture, c’est un peu de magie mais surtout beaucoup d’acharnement. Voyez Célestin de Meeûs comme un alchimiste du verbe. Dans son laboratoire, le langage est son unique sujet d’étude. C’est lui qui impulse tout le reste, y compris l’histoire. Comment est né son premier roman ? « Ce n’est pas une idée ou une obsession que je décide de creuser. C’est surtout énormément de ratés, je gratte des mots sur…
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