Cinéma

Good Coppola, bad Coppola

Sophie-Catherine Gallet

Francis Ford Coppola n’avait plus réalisé de longs métrages depuis Twixt, un singulier film d’horreur, sorti en 2011. Son Mégalopolis, une fable était attendu depuis aussi longtemps… Il existait cependant depuis des décennies dans l’imaginaire du cinéaste, qui y réfléchissait depuis les années 1980. Un film construit sur le long cours, innervé des temps tumultueux que nos sociétés ont connus depuis quarante ans, de leurs changements drastiques à leurs espoirs d’ultraconnexion jusqu’à leurs dérives menant vers les rivages de la post-vérité, tout […]

Francis Ford Coppola n’avait plus réalisé de longs métrages depuis Twixt, un singulier film d’horreur, sorti en 2011. Son Mégalopolis, une fable était attendu depuis aussi longtemps… Il existait cependant depuis des décennies dans l’imaginaire du cinéaste, qui y réfléchissait depuis les années 1980. Un film construit sur le long cours, innervé des temps tumultueux que nos sociétés ont connus depuis quarante ans, de leurs changements drastiques à leurs espoirs d’ultraconnexion jusqu’à leurs dérives menant vers les rivages de la post-vérité, tout autant de thématiques qui se retrouvent en miroir dans ce film monstre, tentaculaire, indigeste et vertigineux, au budget par ailleurs faramineux – Coppola aurait lui-même injecté une partie de sa fortune personnelle, 110 millions d’euros, pour l’achever – et qui était enfin présenté lors de cette édition 2024 du Festival de Cannes, en sélection officielle, où il a fait grand bruit. Mégalopolis, une fable est un récit de science-fiction ancré dans une New York renommée New Rome et transformée en avatar de la Rome antique décadente, un récit qui décortique l’affrontement entre deux familles claniques, obsédées par le pouvoir ou le sexe, entre lesquelles se situe le scientifique-­inventeur Cesar Catilina, qui a le pouvoir d’arrêter le temps. Il pourrait bien œuvrer au développement d’une cité futuriste sur les ruines de New Rome… Si son beau-­père, le maire conservateur de la ville, ne l’en empêchait. Servi par un casting impeccable – Adam Driver dans le rôle de Cesar, Aubrey Plaza, Shia Labeouf et Laurence Fishburne sont également présents –, la première partie est absolument jouissive, éclatante, mélangeant les références…

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