Grégory Cingal, en éclaireur

Dans Les Derniers sur la liste, l’archiviste et traducteur déchiffre une opération demeurée méconnue, accomplie en plein cœur de l’appareil concentrationnaire nazi par une équipe d’espions alliés, héros malgré eux.   Dans ce récit, construit sur la foi d’une histoire vraie, l’auteur – ancien responsable de la bibli­othèque Jacques-Doucet, déjà rédacteur de deux récits autobiographiques parus en 2016 et en 2017 – combine ses différentes casquettes de romancier et de chercheur, son savoir-faire littéraire et sa rigueur scientifique d’historien, pour nous livrer le tableau à peine romancé d’une extraordinaire aventure de sauvetage survenue entre les murs de Buchenwald. « J’ai découvert cette histoire dans des archives de la revue Les Temps modernes. David Rousset, l’auteur de L’Univers concentrationnaire, analysait dans un texte datant de 1946 les dessous stratégiques de cette opération. Elle me passionna immédiatement. J’ai tout de suite vu le potentiel romanesque de cette histoire. J’aime la littérature du réel, quand histoire et littérature sont mêlées, quand l’écriture est au service d’un récit historique fort par lequel on apprend des choses. » En septembre 1944, trois officiers de renseignement alliés – parmi lesquels figure le jeune Stéphane Hessel – furent condamnés à mort et internés dans ce redoutable camp de la mort national-­socialiste situé dans la région de Weimar, dans l’est de l’Allemagne. Ne perdant rien de leur combativité ni de leur optimisme, ces héros des temps sombres s’employèrent à retourner les circonstances les plus improbables à leur avantage dans un numéro d’équilibriste dont dépendait leur salut   “J’aime la littérature du réel, quand l’écriture est au service d’un récit…