Le secteur de la presse écrite est de plus en plus difficile, avec des coûts d’impression qui ont explosé, une raréfaction des points de vente et des recettes publicitaires amoindries face à la concurrence des acteurs du numérique. Pourtant, dans le nouveau contexte politique que connait la France, la presse écrite n’a jamais été aussi utile. Alors que les médias audiovisuels jouent – littéralement – sur l’émotion plutôt que sur l’information, seuls les quotidiens et les magazines imprimés peuvent permettre au lecteur de prendre du recul, d’analyser.
En dépit des difficultés, Bastille Magazine est déterminé à continuer à jouer le rôle qui est le sien depuis son lancement, en décembre 2021 : permettre à des écrivains et à des artistes de nous faire découvrir le monde, demander à des experts de le décrypter.
Cela suppose quelques ajustements. Afin d’augmenter sa diffusion, en particulier auprès des librairies, Bastille Magazine adopte, dès ce 1er septembre, un rythme bimestriel. Cela nous donne la possibilité de proposer de grands dossiers : un sur l’avenir de la démocratie avec notamment les analyses d’Annabelle Lever et de Julien Jeanneney ; un autre sur l’outre-mer, en particulier l’île de La Réunion, qui permet à la France d’avoir le deuxième domaine maritime du monde. À cette occasion, Gaëlle Bélem, autrice du Fruit le plus rare (éd. Gallimard), nous offre une pérégrination sur l’ancienne île Bourbon.
Nul ne sait si le xxie siècle sera spirituel mais il nous a semblé important d’interroger Jacques Attali, auteur avec Pierre-Henry Salfati de l’ouvrage L’Unique et le Multiple. Histoire des relations entre hindouisme et monothéisme (éd. Flammarion).
Et bien sûr, Bastille Magazine accueille toujours des écrivains :
Yann Queffélec, lauréat du prix Goncourt en 1985 pour Les Noces barbares et qui revient en cette rentrée avec La Méduse noire (éd. Calmann-Lévy), nous propose une carte blanche.
Bastille Magazine a innové en 2021 en remettant au goût du jour la nouvelle, genre quelque peu délaissé en France. Pour ce numéro de rentrée, Emma Doude van Troostwijk et Adrien Lafille se sont lancés dans un récit inédit à quatre mains, La Limite du ciel.
Enfin, nous continuons de publier des illustrations originales, en essayant de mettre en avant la nouvelle génération.
Bonne lecture
