L’amour s’écrit au féminin

Protéiforme, le sentiment amoureux infuse largement la littérature. Quatre écrivaines livrent leurs visions contrastées sur le sujet. Discussion avec Amélie Nothomb, Emma Becker, Daphné Tamage et Félicia Viti. Avec la fin de l’été, la rentrée littéraire pointe le bout de son nez. Chaque année, libraires et lecteurs trouvent de quoi alimenter leur avidité littéraire avec des romans sombres, drôles, et lancinants. Mais en ces temps tumultueux, pourquoi ne pas se tourner vers un thème intemporel: l’amour. Sujet éternel de la littérature, l’amour revêt une multitude de significations, allant de l’amitié à l’amour familial, jusqu’à l’amour charnel. À travers quatre romans de la rentrée, quatre écrivaines livrent leur vision de ce sentiment aux mille facettes. L’incontournable Amélie Nothomb, propose L’Impossible Retour aux éditions Albin Michel. Ce roman autobiographique raconte son retour au Japon, pays où elle a passé son enfance en raison de la carrière diplomatique de son père. Dans sa vingtaine, poussée par une quête identitaire, elle y retourne et y rencontre l’amour, pour finalement comprendre qu’elle n’est pas faite pour ce pays. Des années plus tard, une amie lui propose de repartir au Japon. Mais entre-temps elle perd son père, une déchirure immense qui la pousse inconsciemment à renouer des liens avec le pays du Soleil-Levant. Ce voyage, teinté de souvenirs et d’amour paternel, se transforme en un road trip à la Thelma et Louise, où elle redécouvre les raisons de son départ initial. «Retourner au Japon a été la plus grande erreur que j’ai faite, mais je ne…