Roman Ils furent trente-cinq à se donner la mort dans une grande entreprise qui porte aujourd’hui le nom d’un fruit juteux. Trente-cinq suicidés, sans compter ceux qui tentèrent de mettre fin à leurs jours ou sombrèrent dans la dépression, tout cela au cours des années 2000. Le roman Dernier travail, de Thierry Beinstingel, se déroule une dizaine d’années plus tard, au moment du procès, le premier à avoir concerné une entreprise du CAC-40 pour des faits de harcèlement moral et […]
Roman Ils furent trente-cinq à se donner la mort dans une grande entreprise qui porte aujourd’hui le nom d’un fruit juteux. Trente-cinq suicidés, sans compter ceux qui tentèrent de mettre fin à leurs jours ou sombrèrent dans la dépression, tout cela au cours des années 2000. Le roman Dernier travail, de Thierry Beinstingel, se déroule une dizaine d’années plus tard, au moment du procès, le premier à avoir concerné une entreprise du CAC-40 pour des faits de harcèlement moral et de souffrance sur le lieu de travail. « Entendons-nous bien, fait remarquer un personnage qui a un petit air d’inspecteur Columbo, ce n’est pas un procès comme les autres. » Pas comme les autres, parce qu’il n’y fut pas question de corruption ni de fraude, mais de la manière de traiter des employés. Et ça, « c’est éminemment politique », ajoute « Columbo ». Les lecteurs en quête de manichéisme resteront sur leur faim à la lecture de ce roman tout en nuances, sur lequel plane la figure duale du loup. Dernier travail met en scène des personnages simples et sensibles qui réagissent comme ils peuvent, s’ils le peuvent, lorsque l’homme devient un loup pour l’homme. Des personnages comme Vincent, un cadre de l’entreprise en procès, dont le travail est de redorer le blason terni et d’œuvrer à l’arrêt de certaines pratiques. Vincent est une sorte de médiateur, un « arrondisseur d’angle » car, malgré le procès, les mauvaises habitudes ont la peau dure et les angles à arrondir ne manquent…
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