Ça se passe à Paris. C’est un rituel, un mode de vie, un entretien : tous les jours, je marche. Je me sors de mon mou par l'activation des pieds. Tous les jours, le même petit itinéraire ; et je passe devant la maison de Dalida. Grande demeure discrète. Celle où elle a vécu, jusqu’à se donner la mort. Tous les jours, presque, je regarde cette maison en me disant : que s’est-il passé qu’on ne sait pas ? Que pourrais-je […]
Ça se passe à Paris. C’est un rituel, un mode de vie, un entretien : tous les jours, je marche. Je me sors de mon mou par l'activation des pieds. Tous les jours, le même petit itinéraire ; et je passe devant la maison de Dalida. Grande demeure discrète. Celle où elle a vécu, jusqu’à se donner la mort. Tous les jours, presque, je regarde cette maison en me disant : que s’est-il passé qu’on ne sait pas ? Que pourrais-je découvrir, en observant chaque brique, chaque morceau exactement de cette bâtisse montmartroise ? Que devrais-je ne pas savoir ? Et puis ce jour-ci, je rentre chez moi, je m’assois, et je lis Le cœur ne cède pas. Le lendemain, je bouscule mon itinéraire, je le pousse loin, jusqu’au 183 de la rue Championnet. Ici, en 1985, Marcelle Pichon, ancienne mannequin, est morte. Bien sûr, on sait comment : de faim, par sa simple volonté. 45 jours d’agonie, ramassés dans un journal. L’idée ne manque pas de panache, pas de mystères, non plus. C’est précisément cette histoire qui, depuis 40 ans, anime de près ou de loin Grégoire Bouillier. Lui qui, à partir d’une émission, découvre l’histoire de cette femme, de toute évidence seule, retrouvée dans son appartement des poignées de mois plus tard, enveloppée par un mystère bien net. L’envergure du Cœur ne cède pas naît de ces creux. Dans ce livre que l’on pourrait peiner à qualifier d’enquête, Grégoire Bouillier nous prend par la main, et nous entraîne de…
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