Il y a beaucoup de bonnes raisons de préférer voir les films chez soi plutôt que dans les salles de cinéma, mais elles sont toutes mauvaises. Voilà ce dont aimeraient convaincre les cinéastes, les producteurs·trices, les distributeurs·trices, et plus encore les responsables de multiplexes ou d’établissements indépendants. Fragilisée par la crise sanitaire, les fermetures ou les restrictions (les dernières contraintes, port du masque et pass vaccinal complet exigés, n’ont été abrogées que voilà moins d’un an), l’industrie toute entière s’inquiète. Et […]
Il y a beaucoup de bonnes raisons de préférer voir les films chez soi plutôt que dans les salles de cinéma, mais elles sont toutes mauvaises. Voilà ce dont aimeraient convaincre les cinéastes, les producteurs·trices, les distributeurs·trices, et plus encore les responsables de multiplexes ou d’établissements indépendants. Fragilisée par la crise sanitaire, les fermetures ou les restrictions (les dernières contraintes, port du masque et pass vaccinal complet exigés, n’ont été abrogées que voilà moins d’un an), l’industrie toute entière s’inquiète. Et le fait savoir par la voix de différentes instances plus ou moins représentatives. Même si les intérêts de tous ne sont pas toujours convergents – voire parfois même antagonistes – tous ceux que Jean-Luc Godard avait naguère baptisés les professionnels de la profession, se sont réunis en octobre dernier pour réclamer la tenue d’états généraux du cinéma. Pendant quatre heures, les intervenants ont dénoncé l’absence d’une politique culturelle adaptée aux exigences nouvelles d’un univers bouleversé par le surgissement des plateformes. Peu de propositions concrètes mais une lancinante évocation des jours heureux, ces années 1980 où, depuis son puissant ministère de la Culture, Jack Lang multipliait les initiatives en faveur de la création française, cinématographique notamment. Très symboliquement, c’est dans le palais républicain de l’ancien ministre, l’Institut du monde arabe, que se tenait cette réunion. Dans son discours d’ouverture, Jack Lang n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler à l’assistance émue les principales actions entreprises durant ses années rue de Valois. Le bon temps. Tour à tour, les orateurs ont dénoncé les propos d’Emmanuel Macron appelant à diversifier…
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