Moins il y a de musiciens, plus la pression monte. Les quatre Grammy Awards et les innombrables tournées dans des salles grandes comme des Zénith n’y ont rien changé : jouer du oud au sein d’un simple duo a été un facteur de stress pour Michael League, lui, le leader de Snarky Puppy, big band « superstar » américain de jazz fusion contemporain. Where You Wish You Were, premier album à deux dans lequel il jongle entre la basse, l’oud et […]
Moins il y a de musiciens, plus la pression monte. Les quatre Grammy Awards et les innombrables tournées dans des salles grandes comme des Zénith n’y ont rien changé : jouer du oud au sein d’un simple duo a été un facteur de stress pour Michael League, lui, le leader de Snarky Puppy, big band « superstar » américain de jazz fusion contemporain. Where You Wish You Were, premier album à deux dans lequel il jongle entre la basse, l’oud et le n’goni, a pourtant été enregistré en « famille », avec le pianiste anglais Bill Laurance, qu’il côtoie depuis près de deux décennies au sein de Snarky Puppy. Mais voilà, à deux justement, tout s’entend. C’est le revers de l’intimité, où la moindre fausse note fait désordre, où l’équilibre entre la fusion et la voix de chacun est si fragile. Bill et Michael s’en réjouissent, conscients que la puissance naît de la vulnérabilité. Leur duo, « une pause d’avec le faste de Snarky », les amène à se concentrer sur « le cœur de la musique, sans les fioritures, pour créer un sentiment de paix », témoigne le pianiste. Where You Wish You Were ne fera en effet pas hurler les foules, comme ils ont pu le faire à 19 musiciens (4 claviéristes, 3 batteurs, 3 pianistes, 3 percussionnistes…) avec Snarky Puppy. Pour ce projet acoustique et reposant, le duo préfère les accords et mélodies en mode mineur aux grooves tapageurs. Il porte en lui une douceur intrinsèque, rêveuse, rappelant par moments les directions prises par le Tunisien Dhafer Youssef (sans les…
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