Laboratoire des idées néolibérales au temps du général Pinochet, le Chili a très majoritairement souhaité l’abolition de la Constitution héritée de la dictature. Soumis au vote, le nouveau texte rédigé par une assemblée constituante a pourtant été rejeté. Retour sur un échec paradoxal.
Voilà bien des années que la gauche n’en finit plus de compter ses défaites. En Europe comme en Amérique du Sud ou aux États-Unis, elle n’a réussi – et encore, pas toujours – qu’à empêcher l’accession de l’extrême droite au pouvoir, sans pour autant prendre la tête de l’exécutif. Les exemples sont nombreux : la vague de gouvernements progressistes en Amérique du Sud a été suivie de l’émergence d’un populisme de droite difficile à contrer, ce qui a poussé les forces politiques démocratiques à taire leurs différences et à se rassembler autour de candidats naguère fortement critiqués. C’est la logique du moindre mal qui l’a emporté. La même chose a valu pour la France en 2017 et en 2022, et pour les États-Unis en 2021. Nécessaires mais peu enthousiasmants, ces succès très relatifs n’ont pas permis de faire advenir un projet de transformation sociale, le but de la gauche partout où elle existe encore.
Pourquoi dès lors s’étonner des résultats du référendum constitutionnel chilien de 2022 ? D’où vient cette déception qui s’est abattue non seulement sur la gauche chilienne, mais également sur celle d’autres pays, parfois très éloignés géographiquement, la France notamment ? Il est vrai que la révolte sociale de 2019 ainsi que la mise en place d’une assemblée constituante et le triomphe de Gabriel Boric à l’élection présidentielle de 2021 ont fait naître l’espoir d’un résultat bien différent. Mais que s’est-il passé au juste dans ce pays souvent perçu comme le laboratoire du néolibéralisme ? Comment en est-on arrivé à rejeter un projet de constitution rédigé – pour la première fois dans l’histoire du Chili – de manière paritaire, démocratique et avec la participation des peuples indigènes ? Pour essayer de comprendre, il est nécessaire de revenir un peu en arrière.
En 2019, à la suite de la plus grande mobilisation sociale qu’ait connue le Chili depuis la fin de la dictature – appelée l’estallido « l’explosion » ou encore « la Révolte » – les dirigeants des principaux partis politiques signent un accord pour modifier la Constitution afin de permettre l’organisation d’un référendum national – ce qui n’est pas prévu dans les textes – pour décider du futur de la loi fondamentale. Pour la droite au gouvernement, ainsi que pour une partie du centre gauche, cette réforme institutionnelle constitue l’unique moyen de résoudre la crise sociale et politique que traverse le pays. Ils n’ont pas tort. Dès la signature des accords, les mobilisations s’affaiblissent, la population semblant voir dans la rédaction d’une nouvelle constitution une chance de transformation de l’ordre social et économique hérité de Pinochet et de ses collaborateurs. L’espoir régnait encore.
Pour la première fois au Chili, une partie des sièges est réservée aux peuples indigènes et un système paritaire assure une représentation équilibrée entre femmes et hommes.
Le 25 novembre 2020, le « Oui » à une nouvelle Constitution l’emporte largement avec 78 % des voix, alors que le « Non » en rassemble seulement 22 %. Une élection pour désigner les membres de l’Assemblée constituante est donc organisée. Le résultat est sans précédent : les candidats indépendants ou de gauche emportent une majorité de suffrages tandis que la droite connaît son plus faible résultat depuis la fin de la dictature, 20,56 %. Pour la première fois au Chili, une partie des sièges est réservée aux peuples indigènes et un système paritaire assure une représentation équilibrée entre femmes et hommes. Qui plus est, de nombreux membres réputés indépendants sont désignés par des assemblées de quartier, des syndicats ou des associations. Du jamais-vu dans un pays où la concentration du pouvoir entre les mains des élites a été une constante historique.
Le 4 juillet 2021, l’Assemblée constituante entre en fonction. Lors de la séance inaugurale, Elisa Loncon – sa présidente, première femme mapuche à occuper un poste aussi important au Chili – rappelle « les injustices commises contre nos sœurs et nos frères, emprisonnés lors de la Révolte » et celles, plus anciennes, commises contre les « prisonniers politiques au Wallmapu ». Une première révolution, sémantique, triomphe : révolte, prisonnier politique, frères, sœurs sont les mots des manifestants, pas ceux du discours officiel, pas le vocabulaire des juges, des ministres ou des policiers. De plus, Loncon s’adresse à la Convention en mapudungun – la langue des mapuche – alors que l’espagnol est la seule langue officielle du pays.
Après des mois de discussion sur le règlement et les modes de fonctionnement, le 18 octobre 2021 – le jour anniversaire de la Révolte – le débat proprement constitutionnel peut commencer. Les membres de l’Assemblée se sont répartis en sept commissions (Système politique, Principes constitutionnels, Forme d’État, Droits fondamentaux, Environnement, Système judiciaire et éducatif). Les séances sont diffusées à la télévision et sur YouTube. Des associations et des représentants de la société civile sont reçus pour donner leurs avis sur les articles qui les concernent, de nombreuses initiatives citoyennes sont signées. Si tout le monde ne participe pas, l’ambiance générale favorise le débat. Cela ne se passe pas seulement à Santiago – la capitale – car les élus se déplacent une fois par mois dans les villes qu’ils représentent.
Toutefois, les polémiques et les difficultés se font rapidement jour. La multiplicité d’intérêts, d’identités et de revendications rend difficile une synthèse sur les points les plus controversés, tels que le statut des peuples indigènes, la mise en place d’un système de sécurité sociale qui supprime les cliniques privées ou la propriété des fonds destinés à la retraite (actuellement, le système en vigueur au Chili est dit « par capitalisation » et non, comme en France, « par répartition » : chaque cotisant est propriétaire individuellement des sommes épargnées au fil de sa vie active). La quasi-absence de représentants des partis politiques traditionnels, et donc dotés d’une expérience de la négociation politique, accroît la fragmentation. À ces difficultés structurelles sont venus s’ajouter divers scandales frappant des membres de la Constituante, comme Rodrigo Rojas Vade, symbole de la lutte contre les abus du système privé de santé, qui a finalement avoué avoir faussement prétendu être atteint d’un cancer. Malgré sa démission, il est rapidement devenu l’emblème du manque de sérieux dénoncé par les opposants à un changement de Constitution. Plus généralement, le comportement des constituants est très sévèrement jugé par la population, comme le montrent clairement les sondages : seuls 28 % des Chiliens approuvent l’action des membres de cette assemblée.
En dépit de ces difficultés, le travail législatif se poursuit. Si bien que, contre toute attente, le projet de nouvelle Constitution est présenté le 4 juillet 2022. Les partis de gauche insistent aussitôt pour que, plutôt que de continuer à gloser sur le comportement douteux ou les qualités morales de tel ou tel membre, le débat se concentre désormais sur le contenu du texte proposé. Dans les usines, les bureaux, les universités et les lycées, les discussions se multiplient. 900 000 exemplaires du projet de nouvelle Constitution sont distribués gratuitement par le Gouvernement. De son côté, Lom – maison d’édition liée à la gauche – en vend plus de 80 000 tirages, aussitôt imités par les Presses universitaires qui font imprimer des milliers de copies. Rapidement, le texte est présent partout, dans la capitale comme en province, dans les villes comme dans les campagnes, devenant le livre le plus vendu de l’année, un vrai best-seller.
À la télévision et à la radio, les nombreux débats connaissent un grand succès. Consciente de sa mauvaise image depuis les événements de 2019, la droite décide de ne pas y participer. Ses dirigeants historiques reviennent sur leur rejet initial d’un changement de constitution et affirment désormais en chœur qu’une nouvelle rédaction est nécessaire, mais pas celle proposée par l’Assemblée. Le centre gauche – averti du manque de popularité du texte présenté – invite à l’approuver pour ensuite y introduire des réformes.
Les polémiques et les difficultés se font rapidement jour. La multiplicité d’intérêts, d’identités et de revendications rend difficile une synthèse sur les points les plus controversés.
La date du référendum approche, et si les sondages ne sont pas favorables au « Oui », rien ne laisse présager une défaite cinglante. Même les leaders de la droite les plus optimistes anticipent un résultat très serré. Le 4 septembre, le résultat est sans appel : 62 % des voix se prononcent contre le projet de nouvelle constitution. Pour les partis de gauche et le président Boric, c’est la douche froide. Avec les analyses du vote par les instituts de sondage, l’espoir revient : les électeurs s’accordent majoritairement sur le souhait de voir se poursuivre le processus constitutionnel. En clair, le peuple chilien est bien en faveur d’une nouvelle Constitution, mais différente de celle élaborée par l’Assemblée.
Le débat autour des causes de la défaite reste ouvert. Toujours selon les enquêtes d’opinion, 40 % de la population a voté « Non » à cause de la conduite des membres de l’Assemblée, 35 % en raison des privilèges, jugés outranciers, accordés aux populations indigènes et 24 % par peur des incertitudes que suscite globalement le projet. Les sondages, cependant, valent ce qu’ils valent. Ils dépeignent la distribution des opinions à un moment donné, mais n’expliquent pas ce qui les a motivés. L’attitude des médias, la multiplication des fake news et la campagne de terreur menée par la droite ont sans doute contribué à ce résultat. Mais, même s’il était commode pour les réformistes d’y voir les principales explications de la défaite, des questions essentielles restent sans réponses. Car c’est bien le même peuple qui, en 2019, est descendu dans la rue pour réclamer la fin du système néolibéral. C’est encore le même peuple qui, l’année suivante, a acclamé dans les urnes l’idée d’une nouvelle constitution. Pourquoi a-t-il soudainement changé d’avis ? La pandémie de covid, la crise économique mondiale et les incertitudes sur l’avenir du pays auraient-elles profondément modifié l’état d’esprit des Chiliens ? C’est possible. Quoi qu’il en soit, nous sommes passés rapidement de l’espérance à la déception.
Or, une défaite électorale n’est pas forcément une défaite politique et une défaite politique n’entraîne pas toujours une déception. Pourquoi alors ce sentiment est-il devenu dominant au Chili, mais aussi ailleurs ? Une promesse a été faite, c’est vrai. « Le Chili a été le berceau du néolibéralisme, il sera bientôt son tombeau », lisait-on sur les murs. « Le Chili s’est réveillé », chantait-on dans les manifestations. Pour l’instant, le processus constituant est en sommeil et l’emprise du néolibéralisme sur le pays reste vive. La promesse n’est toujours qu’une promesse.
Comme cela arrive souvent, à la déception s’est ajoutée la confusion. Pour expliquer l’inexplicable et donner un sens à ce qu’on refuse d’accepter, on avance des hypothèses fantaisistes, sans se soucier de les étayer. Pour certains, le Chili – malgré 2019 – resterait un pays pinochetiste. D’autres affirment que le texte proposé était bien trop avant-gardiste, voire révolutionnaire. Pourtant, la grande majorité de la population veut se débarrasser de la Constitution du dictateur, et le texte proposé est le reflet – plus ou moins fidèle – des débats qui avaient lieu pendant la Révolte. Mais il est possible que le problème ne soit ni la nostalgie de la dictature, ni la crainte d’un saut irréversible vers un futur indéterminé. En réalité, tout se joue peut-être dans les passages : de la révolte à l’institution, de l’exception à la déception. Examinons de plus près cette possibilité.
Ce que le Chili a vécu en 2019 est, quel que soit le point de vue de l’observateur, une exception. Une véritable explosion, d’où son nom « estallido », que l’on peut également traduire « éclat ». Depuis la dictature, le pays n’avait jamais connu un tel niveau de mobilisation, de violence, de répression. Un véritable tremblement de terre a secoué la vie politique, mais aussi sociale : les rapports entre collègues, voisins ou camarades de cours ont – eux aussi – subi des bouleversements importants. Comme cela se passe souvent lorsqu’on se rassemble dans les rues, sur les places ou dans les squares, les hiérarchies, les histoires personnelles et les divisions – sociales, professionnelles, de genre ou d’âge – deviennent plus floues. On manifeste en banlieue et dans les beaux quartiers, on rencontre des transsexuels à côté des classiques machos latino-américains, des adolescents main dans la main avec des vieillards. Tout le monde a le droit à la parole, on passe très rapidement à l’action. Les assemblées informelles se multiplient, dans les universités, les lycées, les lieux de travail ou les quartiers. La France a connu ce genre d’expériences. Son caractère exceptionnel marque durablement la mémoire sociale.
Il est possible que le problème ne soit ni la nostalgie de la dictature, ni la crainte d’un saut irréversible vers un futur indéterminé.
Or, il existe encore un autre élément qui fait de l’estallido une exception : les mobilisations ont donné lieu à un processus institutionnel de transformation globale de l’ordre politique et social. Ce n’est ni une nouvelle loi ni l’augmentation des salaires qu’on demandait, mais bel et bien un nouveau texte constitutionnel. Cela permet de mesurer l’amplitude de la crise, mais aussi celle de la défaite. « Pour tout changer il fallait commencer par la Constitution », disait-on. Étrange raisonnement qui pose au moins deux questions. Comment traduire l’ensemble des espoirs, des visions, des luttes mais aussi des douleurs dans un texte légal ? Et, au Chili, de quoi la Constitution est-elle le symbole ? C’est d’abord une question d’histoire. Commençons donc par là.
Si le but du processus initié en 2020 est le même, les motivations des Chiliens peuvent être différentes. Pour la génération qui n’a pas connu la dictature de Pinochet – même si elle en a subi les conséquences politiques –, changer la Constitution revenait à faire sauter les « verrous autoritaires » qui bloquaient les revendications pour lesquelles ils sont systématiquement descendus dans la rue entre 2006 et 2019 : édification d’un système de sécurité sociale accessible à tous, accès universel et gratuit à l’éducation, droit à l’avortement, fin des politiques extractivistes, parmi d’autres. Gabriel Boric, avant de devenir président, a été leader du mouvement étudiant de 2011. Il en est de même pour Camila Vallejo, la porte-parole de l’actuel gouvernement.
L’inconstitutionnalité des réformes qu’ils souhaitent a été la pierre d’achoppement sur laquelle s’est brisée leur volonté réformatrice. Pour les plus anciens, qui, sur place ou en exil, ont combattu le régime d’Augusto Pinochet avant d’intégrer les gouvernements démocratiques qui lui ont succédé, une nouvelle Constitution symbolise le dépassement définitif de la Dictature, c’est-à-dire, la fin de la période de « transition vers la démocratie » entamée en 1990.
Ce qui différencie ces deux générations, c’est bien évidemment le rapport au temps. Pour la première, il s’agissait de créer les conditions pour qu’advienne un futur longtemps rêvé. On comprend bien alors pourquoi le président Boric, en réfléchissant sur la défaite, a déclaré : « Vous ne pouvez pas marcher plus vite que votre peuple ». Pour l’autre, il s’agissait d’abord et surtout de mettre fin au cauchemar dictatorial. « Oui, c’est toujours la constitution de Pinochet, même si elle a été réformée à la marge par les gouvernements démocratiques », déclare Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili, fille du général Bachelet, torturé par ses compagnons d’armes aux premiers temps de la dictature.
Certes, ces motivations différentes n’ont pas empêché la formation d’une alliance intergénérationnelle, unie par la recherche d’une communauté d’objectifs. Mais, les premières victoires acquises, les anciens antagonismes ont refait surface même si l’on avait un temps oublié que la nouvelle génération – celle du président Boric – s’est formée politiquement dans la lutte contre les politiques des gouvernements de l’ancienne gauche, jugée trop modérée, voire complice du néolibéralisme dominant au Chili. Les déclarations du ministre Jackson – l’un des plus proches collaborateurs du président Boric – en fournissent un exemple frappant : « Notre échelle de valeurs et nos principes en matière politique ne sont pas seulement différents de ceux du gouvernement antérieur [celui de l’ancien président Piñera, richissime représentant de la droite conservatrice], mais également de ceux de la génération qui nous a précédés », dit-il un mois avant le référendum. Si la signification est double, la défaite l’est aussi : le cauchemar n’est pas fini, le rêve reste un rêve. Il s’agissait de sortir du sommeil, avec ses images douces ou terribles. Mais le Chili, pour l’heure, reste dans son lit.
Ce n’est donc pas à cause d’une folle passion légaliste que les Chiliens ont vu dans la refondation de la Constitution un premier pas vers une transformation sociale et politique. Ils ont compris que ce texte était plus qu’un symbole, le matériau à partir duquel se construisent les récits – et dans le pire des cas les mythes – qui fondent une nation, si l’on tient encore à ce mot. En se prononçant massivement pour une nouvelle rédaction, ab nihilo, de la Constitution, les Chiliens ont moins voulu se doter d’une nouvelle loi fondamentale qu’abolir les obstacles à la poursuite de leurs aspirations pour pouvoir, enfin, réécrire leur histoire. Cela nous ramène à la première de nos questions : comment faire pour traduire en mots, assemblés en langage juridique qui plus est, les désirs, les espoirs, les souffrances et les ambitions d’une population de 19 millions d’habitants ? « Tradutore, traditore » (« traducteur, traître ») affirme un dicton italien. Passer d’une langue à l’autre, du vocabulaire de la révolte à celui du droit institutionnel, n’est jamais simple. Comment ériger un principe équitable en texte de loi ? En novembre 2019 le Chili s’est posé la question. Elle reste pour l’instant sans réponse.
De ce point de vue, il est évident que toute la difficulté réside dans le passage. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : passer de la Révolte – son vocabulaire, sa promesse et ses douleurs – à l’institution. Le problème n’est pas seulement politique ou juridique, mais bien davantage poético-philosophique : si la mission de la politique est de résoudre pratiquement des problèmes théoriques, celle de la philosophie est de résoudre théoriquement des problèmes pratiques. L’une ne va pas sans l’autre, malgré tous les efforts pour les disjoindre. Or, dans les deux cas une traduction – un passage, un déplacement – est toujours nécessaire. C’est le fond poétique, voire poïétique, du politique. Le rejet majoritaire du texte soumis aux électeurs ne signifie nullement que le peuple chilien ait subitement renoncé à vouloir un changement de Constitution. Ou que – tout à coup – il se soit rendu compte qu’il n’aimait pas les populations indigènes. Mais rédiger un article qui établit les règles d’une coexistence entre communautés différentes implique un consensus préalable sur une définition précise de ladite coexistence. C’est l’art des passages. Cela prend du temps et la déception n’est jamais loin. Mais malgré l’échec, le travail de réflexion et de traduction est bel et bien en marche, au Chili et ailleurs. Il ne va pas s’arrêter. Déception, oui, car la promesse de tout changer n’a pas été concrétisée. Elle n’est cependant pas abandonnée : le 12 décembre dernier, le Parlement a voté la reprise des travaux d’élaboration d’une nouvelle loi fondamentale, conduits par une assemblée constituante entièrement renouvelée, pour prendre en compte les critiques dont la précédente avait fait l’objet. Il est bien trop tôt pour enterrer l’idée de lendemains qui chantent....
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