Dans Les Braises, ce roman écrit dans un style flamboyant par Sándor Márai, un écrivain et journaliste de nationalité hongroise, se mêlent dans un dialogue constant le temps, l’art, la nature et une paix d’après-guerre qui semblait éternelle. Les corps, les âmes et les liens qui nous unissent traversent les saisons, le temps s’écoule et la vieillesse s’impose délicatement. Chaque minute et chaque heure consumée durant notre existence font jaillir en nous des désirs de vengeance face à l’attente, aux […]
Dans Les Braises, ce roman écrit dans un style flamboyant par Sándor Márai, un écrivain et journaliste de nationalité hongroise, se mêlent dans un dialogue constant le temps, l’art, la nature et une paix d’après-guerre qui semblait éternelle. Les corps, les âmes et les liens qui nous unissent traversent les saisons, le temps s’écoule et la vieillesse s’impose délicatement. Chaque minute et chaque heure consumée durant notre existence font jaillir en nous des désirs de vengeance face à l’attente, aux blessures et aux offenses. La nature semble projeter la solitude, la détresse et les changements permanents qui résident en nous. Les variations et les couleurs de nos destins se dessinent dans les paysages que nous découvrons au fil des pages. Les fenêtres de nos logements sont les véritables liens entre le monde extérieur, composé de l’universalité et l’immensité de la nature, et nos vies intérieures, dans lesquelles demeurent les intimes et indicibles pensées qui nous traversent. Nous découvrons une forme de fascination réciproque entre l’homme et la nature. L’humain tente d’écouter la flore et de s’emparer de ses mélodies, la faune porte un regard tourmenté sur la vie humaine. Un ballet d’interactions qui ne s’arrête que lorsque les yeux d’un des personnages de ce roman, le général Henri, pose ses yeux sur l’art, plus particulièrement des photographies et des tableaux qui occupent et décorent les pièces de son château. La photographie fixe les instants et les souvenirs. Les portraits sont discrets sur leurs intentions, le général cherche sans cesse à…
La suite est reservée aux abonné(e)s
Déjà abonné(e) ? connectez-vous !