Tina Modotti, l’œil de la révolution

Mathieu Perez

Une femme libre qui a vécu intensément. Une actrice de film muet à Hollywood. Une muse et une collègue pour le photographe Edward Weston. Une amie pour Frida Kahlo. Une passionnée du Mexique. Sans parler de la militante communiste, de la réfugiée politique, de l’activiste antifasciste auprès du Secours rouge international pendant la guerre d’Espagne. Tina Modotti (1896-1942), c’est tout cela. Et une photographe hors pair.

Du 13 février au 12 mai, le Jeu de Paume lui consacre une exposition exceptionnelle, la plus importante qui lui a jamais été dédiée à Paris. Pas moins de 240 tirages sont présentés, aux côtés d’archives diverses.

Bien que Modotti ait pratiqué la photographie sur une courte période, de 1923 à 1930, avant d’être expulsée du Mexique, elle a réussi à saisir tous les aspects la vie quotidienne après la révolution qui agita le pays entre 1910 et 1920. Des grands noms de la peinture muraliste, comme Diego Rivera, aux simples paysans, des enfants des rues aux Indiennes de Tehuantepec, rien n’a échappé à son objectif. «Pour elle, le Mexique, ce sont surtout les gens, pas les paysages et les stéréotypes, résume la commissaire d’exposition, Isabel Tejeda. D’abord influencés par la vision formaliste de Weston, ses travaux ont ensuite évolué vers une perspective plus empathique, mettant particulièrement en lumière les questions d’injustice sociale».

Tina Modotti a été fauchée par une crise cardiaque à 45 ans, dans un taxi la ramenant chez elle à Mexico, où elle était revenue clandestinement. Elle fait partie des rares femmes photographes de sa génération. Le Jeu de Paume lui rend enfin hommage. Il était temps.

 

L’Œil de la révolution, exposition de Tina Modotti du 13 février au 12 mai,  au Jeu de Paume, Paris 1er.

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Une femme libre qui a vécu intensément. Une actrice de film muet à Hollywood. Une muse et une collègue pour le photographe Edward Weston. Une amie pour Frida Kahlo. Une passionnée du Mexique. Sans parler de la militante communiste, de la réfugiée politique, de l’activiste antifasciste auprès du Secours rouge international pendant la guerre d’Espagne. Tina Modotti (1896-1942), c’est tout cela. Et une photographe hors pair. Du 13 février au 12 mai, le Jeu de Paume lui consacre une exposition exceptionnelle, la plus importante qui lui a jamais été dédiée à Paris. Pas moins de 240 tirages sont présentés, aux côtés d’archives diverses. Bien que Modotti ait pratiqué la photographie sur une courte période, de 1923 à 1930, avant d’être expulsée du Mexique, elle a réussi à saisir tous les aspects la vie quotidienne après la révolution qui agita le pays entre 1910 et 1920. Des grands noms de la peinture muraliste, comme Diego Rivera, aux simples paysans, des enfants des rues aux Indiennes de Tehuantepec, rien n’a échappé à son objectif. «Pour elle, le Mexique, ce sont surtout les gens, pas les paysages et les stéréotypes, résume la commissaire d’exposition, Isabel Tejeda. D’abord influencés par la vision formaliste de Weston, ses travaux ont ensuite évolué vers une perspective plus empathique, mettant particulièrement en lumière les questions d’injustice sociale». Tina Modotti a été fauchée par une crise cardiaque à 45 ans, dans un taxi la ramenant chez elle à Mexico, où elle était revenue clandestinement. Elle fait partie des rares femmes photographes de sa génération.…

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