La liste des réalisations de Norman Foster est longue comme un gratte-ciel et nombre d’entre elles sont devenues emblématiques. Le Centre Pompidou consacre une exposition à cet architecte visionnaire, emblématique du courant « high-tech ». Au registre des géants, il écrase la concurrence. À ses côtés, les rouleaux compresseurs de la célébrité, les idoles du succès, les vedettes et les stars font pâle figure. Qu’on en juge : Norman Foster c’est 300 bâtiments édifiés dont une bonne moitié devenus des icônes de la discipline, des collections d’œuvres d’art, de voitures, d’hélicoptères et d’avions et 1 800 collaborateurs répartis dans 16 succursales, à travers le monde et pour saupoudrer tout cela, à 88 ans, une créativité bouillonnante, une énergie infernale et une volonté intacte d’aller toujours plus haut, plus loin, plus vite. Pour preuve, au programme de ce bourreau de travail, en sus des gratte-ciels, des sièges sociaux et des aéroports en chantier, des projets d’habitats à édifier sur la Lune ou sur Mars ! Au physique, Norman Foster, alias Sir Norman Foster, alias baron Foster of Thames Bank depuis son anoblissement par la reine d’Angleterre, Elizabeth II, en 1999, est de stature moyenne et d’une élégance hors pair. Il pourrait être antiquaire, propriétaire de haras ou administrateur de biens crénelés façon Downton Abbey. De fait, il est tout cela et bien plus encore. Homme d’affaires boulimique, il déconcerte au premier regard tant il apparaît calme, détendu, sans urgence. À la manière d’un homme perpétuellement en avance à ses rendez-vous, il semble patienter sans irritation ni effort. Que ce moteur à…
