Malgré les mois de doutes et de luttes incertaines, sans doute pouvons-nous enfin l’affirmer : oui, « culture kills ». Mais elle ne tue que ce qui veut la tuer.

Les bouquinistes, âmes de Paris

Pauline Mugnier

Plus que des commerçants, ce sont des symboles de la capitale. Leurs fameuses boîtes, un temps menacées, resteront.

 

Qu’on y vienne pour chercher un livre, ensoleiller son café du matin, accompagner ses transports quotidiens ou raconter à son enfant de belles histoires... Les quais, lieu d’anthologie de la vie parisienne, sont toujours habités par les bouquinistes. Plus qu’un lieu de passage, leurs étals représentent l’échange et le partage. Catalyseurs du mouvement de la capitale, ils nous offrent des oasis au-delà de l’agitation des rues et du brouhaha continu. Au coin des monuments les plus célèbres de Paris, les gens viennent par centaines se perdre dans ces éventaires, entre livres, affiches, amulettes et talismans.

À chacun sa chasse aux trésors. On ne sait jamais vraiment ce qu’on vient chercher, mais on finit toujours par trouver son butin.

Ces boîtes vertes incarnent et symbolisent ce temps en suspens, marquées par l’usure et le défilement des saisons. Elles n’ont pas seulement orné les quais pendant de nombreuses années mais aussi ont gardé en elles les traces de chacune des époques traversées. Elles sont le temps et l’imaginaire de Paris.

Aujourd’hui, c’est un soulagement que les bouquinistes ne quittent pas l’espace qui leur est accordé. Qu’ils puissent encore nous guider et nous détourner des temps comptés. Et davantage qu’une victoire, c’est un combat bien plus grand qu’ils portent en étendard secret: celui de notre culture, et de sa pérennité.

 

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Plus que des commerçants, ce sont des symboles de la capitale. Leurs fameuses boîtes, un temps menacées, resteront.   Qu’on y vienne pour chercher un livre, ensoleiller son café du matin, accompagner ses transports quotidiens ou raconter à son enfant de belles histoires... Les quais, lieu d’anthologie de la vie parisienne, sont toujours habités par les bouquinistes. Plus qu’un lieu de passage, leurs étals représentent l’échange et le partage. Catalyseurs du mouvement de la capitale, ils nous offrent des oasis au-delà de l’agitation des rues et du brouhaha continu. Au coin des monuments les plus célèbres de Paris, les gens viennent par centaines se perdre dans ces éventaires, entre livres, affiches, amulettes et talismans. À chacun sa chasse aux trésors. On ne sait jamais vraiment ce qu’on vient chercher, mais on finit toujours par trouver son butin. Ces boîtes vertes incarnent et symbolisent ce temps en suspens, marquées par l’usure et le défilement des saisons. Elles n’ont pas seulement orné les quais pendant de nombreuses années mais aussi ont gardé en elles les traces de chacune des époques traversées. Elles sont le temps et l’imaginaire de Paris. Aujourd’hui, c’est un soulagement que les bouquinistes ne quittent pas l’espace qui leur est accordé. Qu’ils puissent encore nous guider et nous détourner des temps comptés. Et davantage qu’une victoire, c’est un combat bien plus grand qu’ils portent en étendard secret: celui de notre culture, et de sa pérennité.  

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